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Une Française va être rejugée pour terrorisme en Irak et risque désormais la peine de mort

Arrêtée en juillet 2017, Mélina Boughedir a été condamnée à Bagdad à six mois de prison pour "entrée illégale" sur le territoire irakien. Mais le parquet a fait appel de cette décision.

Article rédigé par franceinfo - avec Romain Boutilly
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Française Mélina Boughedir, condamnée pour être entrée de manière illégale en Irak. ("ENVOYE SPECIAL" / FRANCE 2)

C'est un retournement de situation notable. Mélina Boughedir, une Française de 27 ans condamnée à six mois de prison à Bagdad en février pour "entrée illégale" sur le territoire irakien, va être rejugée, selon "Envoyé Spécial", confirmant les informations de RMC. Le procureur irakien a fait appel de sa première condamnation et cette fois, la Française sera également poursuivie pour "appartenance à une organisation terroriste", d'après des sources proches du dossier. Avec ces nouvelles charges, Mélina Boughedir risque la peine de mort, toujours en vigueur en Irak.

Son retour en France était attendu

Originaire de Seine-et-Marne, la Française est arrivée en Syrie avec son compagnon en 2015, avant d'être arrêtée à l'été 2017 à Mossoul, dans le nord de l'Irak, dans l'ancien bastion du groupe Etat islamique, avec ses quatre enfants. Trois ont depuis été rapatriés. "Envoyé Spécial" avait assisté à son étonnant procès : contrairement à d'autres ressortissants étrangers arrêtés en Irak, Mélina Boughedir n'avait pas été poursuivie en vertu de la loi antiterroriste.

Condamnée à six mois de prison en février, la jeune femme a depuis été libérée, sa peine étant couverte par sa détention préventive. Elle était attendue en France, où elle devait arriver sous "quelques semaines", estimait la ministre de la Justice Nicole Belloubet au micro de RTL fin février. Elle aurait alors été prise en charge par la justice. Dans l'Hexagone, la jeune femme est visée par un mandat de recherche délivré dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris le 2 août 2016 pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

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