Près de 50 morts en cinq jours au Liban
Ce sont les secours du pays qui ont donné l'alerte, tôt ce matin. A Chouweifat, village de montagne situé au sud-est de Beyrouth, onze personnes sont mortes et une vingtaine d'autres ont été blessées au cours de violents affrontements, hier, entre partisans et opposants au gouvernement. Ce qui porte à 49 le nombre de morts, depuis le début des violences mercredi dernier, auxquels s'ajoutent 164 blessés.
C'est également hier que l'armée libanaise a pris position à travers le pays, dans Beyrouth et à l'entrée nord de la grande ville côtière de Tripoli, à dominante sunnite, où des affrontements se sont déroulés tout le week-end. Plus tard, les combats se sont propagés dans les régions du sud-est, peuplées surtout de druzes.
Ainsi, la capitale libanaise a retrouvé un semblant de calme, acquis de fait par la "disparition" des hommes armés des mouvements chiites de l'opposition, remplacés dans les avenues et ruelles par les militaires du pays du Cèdre. En particulier dans les quartiers ouest de la ville, dont ils avaient pris le contrôle vendredi.
Samedi, le Premier ministre Fouad Siniora a promis que l'Etat ne tomberait pas "face aux putschistes". A sa demande, de nombreux Libanais ont observé dimanche une minute de silence, en signe de refus des violences.
_ L'armée a gelé les récentes décisions du gouvernement contre le Hezbollah, à l'origine des violences les plus sanglantes depuis la guerre civile (1975-90).
Réunis en urgence hier soir au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont fini par se mettre d'accord sur un texte commun appelant à un arrêt immédiat des violences, ainsi qu'à une rencontre entre membres de la majorité et de l'opposition libanaises, auprès d'une délégation de la Ligue.
Matteu Maestracci avec agences
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