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Soldat condamné pour un sandwich pas casher : l'armée israélienne fait marche arrière

Le soldat en question, né à Boston (Etats-Unis) et récemment arrivé en Israël pour accomplir son service militaire, avait consommé un sandwich au porc lors d'un cours pour sous-officiers. La peine de 11 jours de prison, transformée en assignation à la base, a été annulée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats israéliens s'entraînent sur le camp de Tzéélim (Israël), le 21 mai 2015. (JACK GUEZ / AFP)

"En un mot comme en cent, nous avons eu tort." L'armée israélienne, qui avait infligé onze jours de prison à un soldat ayant enfreint la loi juive en mangeant un sandwich non casher, a annulé sa peine devant la vague de protestations qu'elle a soulevée, selon un porte-parole, mardi 2 juin. La sanction "a été annulée et (le soldat) a pu rentrer chez lui", a précisé le général Moti Almoz, sur sa page Facebook.

Le soldat en question, né à Boston (Etats-Unis) et récemment arrivé en Israël pour accomplir son service militaire, avait consommé un sandwich au porc lors d'un cours pour sous-officiers. Il en aurait même proposé autour de lui. Or l'armée israélienne, en tant qu'institution officielle, est tenue d'appliquer la cacheroute. Le code alimentaire que prescrit le judaïsme interdit la consommation de certaines viandes comme le porc, de crustacés ou le mélange de viande et de laitage dans le même repas.

Le soldat a été sanctionné de onze jours de cellule par un supérieur. Une fois divulguée, la sanction a provoqué une large indignation, même après avoir été révisée et transformée en assignation à la base.

Une peine transformée en assignation à la base

Sur sa page Facebook, la mère du jeune homme a jugé incroyable qu'en "2015, en Israël, mon garçon, qui a fait le choix de se porter volontaire pour le combat, soit jeté dans une prison militaire parce qu'il a mangé de la saucisse non casher", rapportait le Haaretz. La grand-mère du soldat, qui lui avait préparé son sandwich, s'est proposée pour prendre sa place au mitard. La correspondante militaire de la radio publique Carmela Menaché s'est émue qu'un officier subalterne puisse envoyer un soldat en prison pour un tel motif.

L'armée a fini par annuler toute punition. "L'armée va continuer à respecter la cacheroute", a écrit son porte-parole. Mais "nous n'allons pas commencer à éplucher chaque sandwich consommé par les soldats", a-t-il dit. Il a vu dans cette controverse l'expression, au sein de l'armée, des débats dans toute la société israélienne sur de telles questions.

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