Statu quo au Caire: Moubarak inflexible
Malgré le succès de la journée de manifestations d'hier, le chef de l'Etat n'a pas cédé de terrain. Il est resté sur la position affichée lors d'un entretien avec la chaîne américaine ABC. Moubarak a admis qu'il en assez après trois décennies à la tête de l'Egypte, mais il affirme qu'un départ anticipé plongerait son pays dans le chaos et risquerait de livrer le pouvoir aux Frères musulmans.
Le vieux chef d'Etat et ancien militaire aurait également réussi à faire fléchir une partie de l'opinion publique en
déclarant que l'Egypte était le pays “que j'ai défendu et dans lequel je vais
mourir.” Des Egyptiens parlaient hier de lui permettre un départ “dans la dignité.”
Le ministre de l'intérieur et des hommes d'affaires sont aussi maintenant les cibles des manifestants.
La pression internationale s'intensifie
Au cours d'une conférence de presse commune avec
le Premier ministre canadien, Stephen Harper, Barack Obama
a espéré hier soir que son
homologue égyptien parviendra à prendre la "bonne décision":
“Ayant accompli cette rupture psychologique, ayant pris la
décision de ne pas se représenter, je pense que la chose la plus
importante qu'il doit à présent se demander, c'est comment
rendre cette transition efficace, durable et légitime”.
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