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Syrie : la répression ne faiblit pas

A Douma, au nord de Damas, les forces de sécurité et des partisans du président Bachar al Assad tirent sur des civils et arrêtent des habitants. A Deraa, dans le sud du pays, plusieurs personnes ont été tuées et d'autres blessées ce matin. Les forces de sécurité ont pénétré dans la ville, appuyées par des blindés.
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Les forces de sécurité syriennes seraient entrées cette nuit à Deraa, dans le sud du pays. Huit chars et deux véhicules blindés de transport de troupes se seraient déployés dans la vieille ville juste après la fin des prières matinales. Selon un témoignage recueilli par l'agence Reuters, plusieurs cadavres seraient étendus dans la rue principale proche de la mosquée Omari : "Les gens se mettent à l'abri dans les maisons. Je peux voir deux corps près de la mosquée. Personne ne peut sortir pour les récupérer". Le bilan de cette attaque pourrait être de 25 morts.

C'est de Deraa qu'est partie la contestation à la mi-mars réclamant la fin du monopole du parti Baas de Bachar el-Assad. C'est donc là que la répression du régime fait rage. Mais les forces de sécurité auraient également ouvert le feu dans la banlieue de la capitale Damas. Hier, au moins 13 civils ont également été tués par balles à Djabla, une ville côtière de l'ouest du pays.

Mauvais signe ?

Une vague de violence confirmée avec l'annonce de la fermeture de la frontière avec la Jordanie. Deraa et Nassib, deux postes-frontières syriens sont fermés au trafic, ce qui "coïncide avec ce qui apparaît comme une vaste opération de sécurité en cours actuellement", confirme un diplomate de haut rang joint par Reuters.

Les rares témoignages (aux sources difficilement vérifiables) présents sur Internet rendent compte de scènes extrêmement violentes. Selon des militants des droits de l'homme, depuis le 18 mars la répression du mouvement de contestation du régime de Bachar al Assad a fait environ 350 morts et des dizaines de disparus.

Caroline Caldier, avec agences

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