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Tim Hetherington, collaborateur de Vanity Fair, et Chris Hondros, de l'agence Getty, ont été tués mercredi en Libye

Deux autres journalistes ont été blessé lors de l'incident.Tim Hetherington et Chris Hondros, tous deux âgés de 41 ans, ont été victimes d'un tir de mortier à Misrata.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le photographe Tim Hetherington (C) en compagnie de rebelles libyens à Misrata, le 20 avril 2011, peu avant sa mort. (AFP/PHIL MOORE)

Deux autres journalistes ont été blessé lors de l'incident.

Tim Hetherington et Chris Hondros, tous deux âgés de 41 ans, ont été victimes d'un tir de mortier à Misrata.

Après deux mois de conflit entre les forces pro-Kadhafi et la rébellion, ce sont donc trois journalistes qui ont trouvé la mort. Un caméraman d'Al-Jazira, Ali Hassan Al Jaber, avait été tué et un autre journaliste de la chaîne de télévision blessé le 12 mars dans une embuscade près de Benghazi.

Plusieurs grands médias internationaux avaient interdit à leurs reporters de se rendre à Misrata en raison des risques trop importants, avant d'alléger leurs restrictions.

Né à Liverpool, en Grande-Bretagne, Tim Hetherington avait couvert de nombreux conflits au cours des dix dernières années et remporté plusieurs prix prestigieux, notamment le World Press Photo Award en 2007 pour ses photos des soldats américains en Afghanistan. Il avait ensuite réalisé sur le même sujet le documentaire "Restrepo", nommé aux Oscars.

Dans son dernier il écrivait le 19 avril: "Dans la ville libyenne assiégée de Misrata. Bombardements aveugles des forces de Kadhafi. Pas de signe de l'Otan".

Il avait vécu et travaillé plusieurs années en Afrique, où il fut le seul photographe à vivre derrière les lignes rebelles pendant la guerre civile au Liberia en 2003. Il en avait tiré les films "An Uncivil War" (2004) et "The Devil Came on Horseback" (2007). En Afrique, Tim Hetherington avait aussi travaillé pour l'ONG Human Rights Watch sur les massacres à la frontière entre le Darfour et le Tchad en 2006.

"Je pense pouvoir dire que ce que Tim cherchait à faire, en couvrant la guerre, c'est regarder au fond de l'âme humaine, sans doute plus exposée dans cet environnement que dans tout autre, et nous montrer ce qu'il voyait", a écrit le reporter de guerre Jon Lee Anderson dans les colonnes du New Yorker.

Blessé à la tête, Chris Hondros est décédé quelques heures après. Mercredi, une photo qu'il avait réalisée faisait la Une du Washington Post. On y voit un fossoyeur en train de creuser une tombe dans un cimetière de Misrata. Chris Hondros avait notamment couvert les conflits du Kosovo, de l'Angola, de la Sierra Leone, de l'Afghanistan ou d'Irak. Sélectionné pour le prix Pulitzer, il avait remporté en 2006 la médaille d'Or Robert Capa pour son "courage et son initiative exceptionnels" en Irak.

Deux autres photographes ont été blessés mercredi: le Britannique Guy Martin, photographe freelance travaillant pour l'agence Panos, selon le ministère britannique des Affaires étrangères et Panos, et l'Américain Michael Brown, qui travaillait pour Corbis, selon son directeur de la Communication, Dan Perlet.

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