Une entreprise pakistanaise rappelle que voler de l'électricité, c'est "péché"
Désespérée, Pesco compte sur la conscience religieuse de ses clients musulmans.
"Jeûnez, payez la zakat [aumône], aidez vos parents, mais faites tout cela grâce à la lumière de l'électricité légale." Au Pakistan, les affiches de la compagnie d'électricité Pesco détonnent.
En plein ramadan, le producteur d'électricité de Peshawar, la grande ville du nord du pays, a payé des encarts dans les principaux journaux locaux pour rappeler à la population que pirater un compteur d'électricité ou ne pas payer ses factures tenait du péché. "Les imams ont décrété que faire de bonnes actions avec l'électricité volée était contraire à la charia, la loi islamique, alors cessons de consommer de l'électricité volée et préparons-nous au jour du jugement dernier", insiste Pesco, au bord du gouffre.
Au Pakistan, pays musulman de 180 millions d'habitants confronté à la pire crise énergétique de son histoire, citadins et villageois volent de l'électricité. Le plus souvent grâce à un crochet nommé "kunda", relié à un fil branché directement sur les lignes de transmission, ce qui permet de contourner les compteurs.
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