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Washington a accusé vendredi soir les forces loyales de ne pas respecter le cessez-le feu

Auparavant, Barack Obama avait menacé le colonel Mouammar Kadhafi d'une opération militaire s'il n'obtempèrait pas à la résolution de l'ONU, tout en excluant une opération terrestre.La France, les USA, le Royaume-Uni et des pays arabes estiment qu'un cessez-le-feu doit être mis en oeuvre immédiatement.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Obama lors de son allocution sur la Libye (18/3/2011) (AFP/MANDEL NGAN)

Auparavant, Barack Obama avait menacé le colonel Mouammar Kadhafi d'une opération militaire s'il n'obtempèrait pas à la résolution de l'ONU, tout en excluant une opération terrestre.

La France, les USA, le Royaume-Uni et des pays arabes estiment qu'un cessez-le-feu doit être mis en oeuvre immédiatement.

C'est ce qu'a indiqué un communiqué de l'Elysée vendredi soir. Communiqué qui précise que 'toutes les attaques contre les civils doivent prendre fin" en Libye.

Auparavant, Barack Obama avait menacé le colonel Mouammar Kadhafi d'une opération militaire s'il n'obtempèrait pas à la résolution de l'ONU, tout en excluant une opération terrestre.

Le communiqué de l'Elysée précise en outre que les forces libyennes doivent se retirer des villes d'Adjdabiyah, Misratah et Zawiyah.

La Libye a annoncé vendredi qu'elle mettait fin à toutes les opérations militaires. Le ministre des Affaires étrangères libyen Moussa Koussa affirmant que son pays, membre des Nations Unies, était "contraint d'accepter la résolution du Conseil de sécurité".

Le numéro de la diplomatie libyenne a affirmé que les forces loyalistes n'entreraient pas dans Benghazi.

Paris et Londres circonspects
Les forces pro-Kadhafi avanceraient rapidement en direction de Benghazi malgré le cessez-le-feu unilatéral annoncé par le ministre libyen des Affaires étrangères, rapporte vendredi soir la chaîne de télévision qatarie Al Djazira. Selon son correspondant dans la capitale de la Cyrénaique, les forces loyales au n°1 libyen s'affrontent aux insurgés dans les localités d'Al Magroun et Slouq, à une cinquantaine de km de Benghazi.

Sur le terrain, les forces loyales au régime de Mouammar Kadhafi , dernier grand bastion rebelle de l'Ouest libyen, ont rapporté des rebelles et des habitants. La chaîne de télévision Al Arabia, citant des sources médicales, faisait état de quatre morts et de 70 blessés.

L'annonce de ce cessez-le-feu a d'ailleurs été accueillie avec scepticisme par la France. Le Quai d'Orsay a estimé que la menace sur le terrain n'a pas changé.

De son côté, le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré que la Grande-Bretagne jugerait Mouammar Kadhafi "à ses actes et non à ses paroles". "Il doit arrêter de faire ce qu'il fait, c'est-à-dire de brutaliser son peuple. Sinon, toutes les mesures nécessaires peuvent être prises pour l'arrêter", a-t-il ajouté.

Quatre journalistes du New York Times bientôt libres ?
Les quatre journalistes du New York Times portés disparus depuis mardi en Libye ont été arrêtés par les forces gouvernementales libyennes et seront libérés vendredi, a annoncé le quotidien américain.

Recours à la force voté au Conseil de sécurité
Jeudi soir,contre les troupes pro-Kadhafi, ouvrant la voie à des frappes aériennes après plus d'un mois d'une insurrection réprimée dans le sang.

La résolution demande notamment l'établissement immédiat d'un cessez-le-feu et l'arrêt complet des violences et de toutes les attaques contre des civils.

A défaut, elle autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l'armée libyenne. Elle prévoit aussi une zone d'exclusion aérienne mais précise qu'il n'est pas question d'occupation militaire.

Le pétrole a chuté à Londres après l'annonce de ce cessez-le-feu.

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