Guerre au Yémen : des organisations humanitaires écrivent aux députés pour obtenir la suspension des ventes d'armes françaises
Les seize organisations signataires de cette lettre veulent que les députés "réalisent le rôle de la France" dans cette guerre et exigent du gouvernement qu'il suspende les ventes d'armes aux acteurs du conflit.
"On a besoin que l'Assemblée nationale française réalise le rôle de la France dans ce conflit", a expliqué dimanche 13 janvier Antoine Madelin, de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme, à propos de la guerre au Yémen. La FIDH figure parmi les 16 organisations humanitaires qui ont écrit aux députés pour que la France suspende ses ventes d'armes aux acteurs de ce conflit, Arabie saoudite et Émirats arabes unis en tête.
Antoine Madelin souhaite que le Parlement "rappelle la France à ses obligations internationales puisque la France a signé un traité international dans lequel elle s'engage à ne pas vendre des armes, si ces armes peuvent être utilisées pour commettre des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité". Or, d'après la FIDH, il est établi que "la France a alimenté la coalition saoudienne et les Émirats arabes unis dans le contexte de la guerre au Yémen", un conflit qui a fait plus de 10 000 morts depuis 2015, selon l'ONU. La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme demande donc "que le Parlement puisse intervenir pour contrôler ces ventes d'armes et demander leur suspension".
Les signataires de ce courrier adressé aux 577 députés veulent peser sur les négociations de pays entamées au niveau international pour résoudre le conflit au Yémen. Pour Antoine Madelin, "il est très important dans ce contexte-là de dire que la France cessera de soutenir ce conflit, comme vient de le décider le Sénat américain qui a décidé de suspendre les ventes d'armes à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis".
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