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LA VIDEO. Des millions d'enfants privés d’école à cause de la guerre

Ils sont Syriens, Irakiens ou Yéménites et sont privés d'enseignement. A cause de la guerre, plus de 6 millions d'enfants sont déscolarisés au Proche-Orient. Certains d'entre eux n'ont jamais vu une école.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des enfants syriens déplacés dans un camp de déménagement, qui abrite une école informelle au nord de la ville syrienne d'Azaz, à la frontière de la Turquie le 23 mars 2017.

	 

	  (Zein Al Rifai / AFP)

Avant le conflit armé en Syrie, tous les enfants fréquentaient au moins l’école primaire. Mais aujourd'hui, plus de 2 millions d’enfants syriens sont déscolarisés. 
Une école sur trois est détruite, endommagée ou occupée par des déplacés et puis il y a une pénurie d’enseignants. Plus de 50 000 manquent à l’appel.
La situation la plus compliquée se trouve dans les zones assiégées, selon l’Unicef. Mais les habitants s’organisent pour mettre les enfants à l’abri et des écoles sont aménagées dans des caves souterraines.

Irak : l’école de Daech
Il y a aussi le défi de reprendre en main l'éducation des enfants qui ont passé deux ans sous le joug de l'organisation Etat islamique. Si certains commencent à retrouver une vie normale, près de 350 000 enfants sont encore pris au piège dans la partie ouest de Mossoul.
En Irak, près de 3,5 millions d’enfants ne vont pas à l’école. 

Yémen : enfants soldats et mariages précoces
Au Yémen avant la guerre, un enfant sur 10 n’allait pas à l’école
Les bombardements et les déplacements ont aggravé le problème dans ce pays très pauvre. Le nombre de jeunes déscolarisés a doublé depuis 2014.
3,5 millions et demi d’enfants sont aujourd'hui privés d’enseignement.
Et dans le chaos ambiant, certains d’entre eux deviennent une proie facile. «Ces enfants sont sujets à de nombreux risques. Etre déscolarisés peut les mener dans la rue. Les garçons peuvent être recrutés pour combattre et les filles sont victimes de mariages précoces», affirme Mohammad al-Assadi, porte-parole de l'Unicef au Yémen.

Le mariage précoce des filles est déjà répandu dans le pays, il ne fait que s’amplifier.
Côté garçon, l’ONU a recensé 1500 enfants soldats au Yémen. Et les chiffres sont en fait bien plus élevés car beaucoup de familles n’osent pas en parler de peur des représailles.
 

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