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Le "New York Times" publie des photos d'enfants mourant de faim au Yémen, Facebook les censure temporairement

Les internautes qui souhaitaient partager l'article du quotidien américain n'ont pas pu le faire pendant quelques heures en raison de la politique de modération du réseau social.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Un enfant yéménite pris en charge dans un hôpital du district d'Aslam (Yémen), le 28 septembre 2018. (ESSA AHMED / AFP)

Le New York Times a bien conscience que ces images sont "difficiles à regarder". Le quotidien américain a publié,  samedi 26 octobre, plusieurs photos d'enfants yéménites souffrant de la famine provoquée par la guerre qui oppose depuis 2015 rebelles houthistes soutenus par l'Iran à une coalition menée par l'Arabie saoudite – un conflit qui a fait envrion 10 000 morts, selon l'ONU. Ces images sont "brutales", concède le journal. "Mais elles sont également brutalement sincères. Elles révèlent le désastre actuel du Yémen. Vous pouvez choisir de refuser de les regarder. Mais nous avons pensé que cette décision vous appartient", justifient les journalistes (en anglais).

En une, le New York Times a choisi une image montrant Amal Hussain, 7 ans, le visage émacié, le regard résigné et le torse squelettique. La petite fille fait partie des cinq millions d'enfants yéménites victimes de la famine, selon l'ONG britannique Save The Children. Avec ces photos, le quotidien espère susciter une prise de conscience et "profiter de l’écho donné aux bombardements saoudiens au Yémen par le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi" au sein du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul (Turquie), note Le Monde.

Après la publication de ces articles, plusieurs internautes se sont plaints de l'impossibilité de les partager sur Facebook. En cause, la nudité d'Amal Hussain sur le cliché faisant la une de l'article qui contrevient aux règles du réseau social, rapporte Le Monde. Face aux protestations, Facebook a finalement fait marche arrièrre. "Nous n'autorisons pas la diffusion d’images d’enfants nus sur Facebook, mais nous savons que cette photo est un symbole mondial", a expliqué une porte-parole du réseau social, cité par Le Parisien

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