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Yémen : une épidémie de choléra a tué 209 personnes depuis la fin avril

Les installations hospitalières et les conditions d'hygiène se sont détériorées en raison de la guerre civile qui sévit dans le pays depuis 2015. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Dans un hôpital de Sanaa, au Yémen, un médecin s'occupe d'une patiente suspectée d'être atteinte du choléra, lundi 15 mai 2017.  (MOHAMMED HUWAIS / AFP)

Au Yémen, l'épidémie de choléra prend de l'ampleur. Depuis fin avril, 209 personnes sont mortes et 17 200 cas suspects ont été recensés dans ce pays pauvre en proie à la guerre civile, a indiqué l'Unicef à Sanaa, la capitale, mercredi 17 mai.

Dans un tweet, la mission de l'Unicef a fait état d'une "augmentation alarmante" des personnes souffrant de diarrhée sévère et de choléra.

Un dernier bilan du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) faisait état, lundi, de 184 morts et de 11 000 cas suspects au Yémen, y compris à Sanaa, fortement affectée par l'épidémie et où l'état d'urgence a été décrété dimanche par les rebelles.

Trois mille nouveaux cas par jour

L'épidémie s'étend dans ce pays où les installations hospitalières et les conditions d'hygiène se sont détériorées en raison de la guerre entre les rebelles chiites houthis et les forces loyalistes. Ces dernières sont soutenues depuis mars 2015 par une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite.

"Le nombre de cas suspects augmente en moyenne de 3 000 par jour. On est passé de 9 500 cas il y a trois jours à 11 500 puis, aujourd'hui, à plus 17 000", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'Unicef.

La guerre a provoqué une grave crise humanitaire au Yémen. Environ 19 millions d'habitants, soit environ deux tiers de la population, ont un besoin urgent d'aide humanitaire. Et 17 millions d'entre eux souffrent de la faim, selon l'ONU.

Selon l'OMS, les combats ont fait plus de 8 000 morts et plus de 44 500 blessés depuis mars 2015.

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