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Quatre photographes de la galerie Polka à RussenKo, festival des cultures russes
Publié le 14/01/2015 15:28
Mis à jour le 14/01/2015 16:42
Temps de lecture : 1min
Organisé par la ville du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), RussenKo, le festival des cultures russes et russophones, se déroulera du 30 janvier au 1er février 2015. Ce festival aborde de nombreux domaines (culturels, géopolitiques…). Lesquels ont pour objectif de favoriser les rencontres et les échanges entre deux pays historiquement très liés : la France et la Russie.
Cette année, la photo est au cœur de cette 6ème édition . Le Musée des Arts Multimédias de Moscou-MAMM présente ainsi «Le Dégel, Russie, 1950-1965» . De son côté, la galerie Polka offre une exposition collective «Figer le temps, fixer l’intime» . Géopolis vous propose de découvrir 13 clichés de cette dernière exposition, réalisés par quatre photographes : Françoise Huguier , Yves Marchand/Romain Meffre et Alexander Gronsky .
L’exposition «Donbass», de Yves Marchand et Romain Meffre, présente un monde industriel en déliquescence dans cette ville du même nom située entre l’Ukraine et la Russie. Les mines ont fermé les unes après les autres et le chômage s’est installé. Des ruines, des bâtiments, des entrepôts abandonnés de ce bassin houiller, se dégage une forte mélancolie d’un passé ouvrier en voie de disparition. ( Yves Marchand/Romain Meffre – Polka Galerie)
Yves Marchand et Romain Meffre, associés depuis 2001, ont une passion commune : photographier les ruines de sites contemporains. Leur collaboration les a d’abord amenés à voyager dans de nombreux pays d’Europe (Belgique, Espagne, Allemagne…), où ils s’attachent à nous faire découvrir des lieux interdits au public, des endroits abandonnés et inexplorés. (Yves Marchand/Romain Meffre – Polka Galerie)
«En visitant des ruines, nous avons toujours essayé de nous focaliser sur des édifices remarquables dont l’architecture incarne la psychologie d’une époque, d’un système, et d’en observer les métamorphoses», expliquent-ils. (Yves Marchand/Romain Meffre – Polka galerie)
Entre 2005 et 2009, ils décident de traverser l’Atlantique pour se rendre plusieurs fois à Detroit, l’ex-capitale de l’automobile aux Etats-Unis. Ils réalisent alors leur série «Ruins of Detroit», qui a débouché sur un livre publiée aux éditions Steidl en 2010. La critique unanime leur a apporté une reconnaissance mondiale. (Yves Marchand/Romain Meffre – Polka galerie)
Entre 2008 et 2013, ils partent au Japon à Gunkanjima, une île abandonnée depuis 1974. Leur reportage sur cette ancienne cité minière a également été publié aux éditions Steidl en 2013. (Yves Marchand/Romain Meffre – Polka Galerie)
La série intitulée «Kommunalka», de Françoise Huguier, a été réalisée entre 2001 et 2007 à Saint-Pétersbourg. La photographe a voulu montrer le quotidien de plusieurs familles de toutes origines et de toutes classes sociales qui vivent à l’intérieur d’appartements communautaires. Ce qui les oblige à partager salon, cuisine et sanitaires. Ce système d’appartements, vestiges de l’ancien système soviétique, devaient normalement disparaître en 1942. Ces logements abritent aujourd’hui encore un demi-million de personnes. Soit 15% de la population de Saint-Pétersbourg. (Françoise Huguier / Polka Galerie)
Pour réaliser son reportage, la photographe a partagé pendant plusieurs mois le quotidien des habitants. Ses photos, d’une grande valeur artistique, exposées dans le monde entier, ont d’abord pour vocation de nous montrer la réalité telle qu’elle se présente. Un livre tiré de ce travail, «Kommounalki», a été publié en 2008 chez Actes Sud. La photographe a également réalisé un film documentaire pour donner la parole à ceux qu’elle avait côtoyés dans les appartements. (Françoise Huguier / Polka Galerie)
Françoise Huguier se définit comme «photographe documentaire». Après l’Afrique (d’où elle a tiré une série intitulée «Sur les traces de l'Afrique fantôme») et l’Europe de l’Est, la photographe a décidé de tourner son regard vers l’Asie : Singapour, Bangkok, Kuala Lumpur… En 2014, voulant montrer la modernité de la société indonésienne, elle réalise des reportages sur les «hijabistas», ces femmes issues principalement de la classe moyenne aisée qui ont décidé de combiner mode et Coran, portant vêtement tendance et voile musulman. Puis, elle réalise un reportage sur le mouvement KPOP en Malaisie, un genre musical coréen mélangeant musique populaire et pop anglo-saxonne. Un courant qui fait fureur auprès des jeunes Malaisiens. (Françoise Huguier / Polka Galerie)
RussenKo présente un autre travail de la photographe, «En route pour Behring», journal de bord réalisé en 1993 lors d'un voyage solitaire en Sibérie. Ce travail a été couronné d’un prix au World Press Photo. ( Françoise Huguier / Polka Galerie)
Cette envie de Grand Nord se traduit par une série de photographies représentant des paysages désertiques, ainsi que les modes d'habitation et la vie quotidienne des ethnies qui peuplent la région. La photographe traverse les villages, passe par Norilsk, la métropole industrielle la plus septentrionale de la Russie. (Françoise Huguier / Polka Galerie)
Chasse au renne, pêche au morse… Rien n’échappe au regard de cette globetrotteuse qui arpente le monde depuis bientôt quarante ans. (Françoise Huguier / Polka Galerie)
En 2015, «Reconstruction» présente le travail d’Alexander Gronsky: une série de triptyques, constitués de photos qui ont pour thème des reconstitutions des grandes batailles de l’Histoire russe (Seconde guerre mondiale, Afghanistan…). Le photographe a remporté de nombreux prix comme le Prix Aperture Portfolio en 2009, Prix Foam Paul Huf en 2010 et World Press Photo 2012. (Alexander Gronsky/Polka Galerie)
C’est la seconde fois que le festival Russenko accueille le jeune photographe estonien. En 2014, il y avait présenté en avant première son travail sur les revers du développement industriel. Le photographe a posé son appareil à Norilsk en Sibérie, une ville aujourd’hui classée parmi les plus polluées au monde. (Alexander Gronsky/Polka Galerie)
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