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Reconstruction de Gaza : la communauté internationale promet 5,4 milliards de dollars

La communauté internationale a promis ce dimanche 5,4 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza. Le Qatar offre un milliard de dollars.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (John Kerry et le ministre qataris des affaires étrangères lors de la conférence internationale pour la reconstruction de Gaza © REUTERS/Carolyn Kaster)

La conférence sur la reconstruction de la bande de Gaza qui s'est déroulée dimanche au Caire a permis de lever 5,4 milliards de dollars, selon le ministre norvégien des Affaires étrangères. "Les participants ont promis 5,4 milliards de dollars, dont la moitié sera affectée à la reconstruction de Gaza, et l'aide sera distribuée en fonction des besoins quotidiens du peuple palestinien", a déclaré Borge Brendle à une chaîne de télévision égyptienne.

 

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a profité de l'occasion pour lancer un nouvel appel au dialogue entre Israéliens et Palestiniens, en vue de parvenir à une paix durable.

 

"Les habitants de Gaza ont désespérément besoin de notre aide, et cela ni demain ni la semaine prochaine, mais tout de suite ", a dit John Kerry, selon lequel les Etats-Unis ont offert 212 millions de dollars pour la reconstruction.

La France promet 50 millions de dollars

Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Khaled al Attiya, a quant à lui annoncé le déblocage d'un milliard de dollars. Les Emirats arabes unis, le Koweït et la Turquie ont promis chacun 200 millions de dollars.

 

La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui coprésidait la conférence, a décidé de mobiliser cette année 40 millions d'euros (50,5 millions de dollars) pour aider le peuple palestinien. Le chef de la diplomatie française a par ailleurs rencontré le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et les deux hommes sont convenus d'organiser le premier séminaire intergouvernemental franco-palestinien en France début 2015, précise le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

L'Allemagne a pour sa part promis de contribuer à hauteur de 50 millions d'euros (63 millions de dollars) à la reconstruction de Gaza. "Nous ne pouvons laisser le peuple de Gaza sombrer dans le désespoir", a déclaré dans un communiqué le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier. L'ambassadeur du Royaume-Uni au Caire, John Casson, a dit que son pays donnerait 32 millions de dollars.

"Un nouvel engagement à œuvrer pour la paix"

L'opération "Bordure protectrice" a coûté la vie à 2.100 Gazaouis, en majorité des civils. En sept semaines de bombardements, 18.000 bâtiments ont été détruits. Les Palestiniens estiment le coût de la reconstruction à 4 milliards de dollars sur trois ans.

 

Profitant de cette réunion, John Kerry a demandé à ce que l'ensemble des participants à la conférence s'engagent en faveur de la paix au Proche-Orient, estimant qu'un accord définitif entre Israël, les Palestiniens et l'ensemble des pays arabes de la région pouvait être trouvé.

 

"Cette conférence ne doit pas déboucher seulement sur une aide financière mais sur un nouvel engagement de toutes les parties à œuvrer pour une paix qui réponde aux aspirations de tous - les Israéliens, les Palestiniens et toutes les populations de la région. Et je vous assure de la détermination entière du président Obama, de moi-même et des Etats-Unis pour y parvenir ", a-t-il dit aux délégués présents.

Discuter autour du plan présenté en 2002

Ouvrant la conférence, le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a exhorté Israël à engager de nouveaux efforts de paix fondés sur le plan présenté par l'Arabie saoudite en 2002 et rejeté par l'Etat hébreu.

 

"Nous devons faire de ce moment le véritable point de départ pour parvenir à une paix qui garantisse la stabilité et la prospérité, et concrétise le rêve de la coexistence; telle est la vision de l'initiative de paix arabe ", a-t-il dit.

 

Ce plan, présenté par Ryad lors du sommet de la Ligue arabe de 2002 à Beyrouth, prévoyait la pleine reconnaissance d'Israël à condition qu'il restitue toutes les terres occupées depuis la guerre des Six-Jours en 1967 et qu'il accepte une "solution juste" pour les réfugiés palestiniens.

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