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Réfugiés : la Grèce a "sérieusement manqué à ses devoirs"

La crise des migrants n'en finit pas : 47.000 nouvelles arrivées en Grèce depuis janvier et ce mercredi deux enfants et cinq adultes se sont noyés au large de l'île de Kos. La Commission européenne tire la sonnette d'alarme pour critiquer Athènes qui "ne sait pas garder efficacement ses frontières".
Article rédigé par Pierre Benazet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Chaque jour des centaines de migrants arrivent sur l'îile grecque de Lesbos a 10 kilomètres des rivages turcs © Maxppp)

 La Commission européenne a envoyé en novembre ses experts inspecter les îles de la mer Egée ainsi que la frontière terrestre avec la Turquie d’Europe (dont la Grèce est séparée par la rivière Maritsa) et leur rapport a été adopté ce matin. 

Les empreintes digitales des migrants absentes de leurs dossiers 

Même s’il est confidentiel, on sait que le rapport des experts n’est pas tendre avec les autorités grecques. Celles-ci clament qu’elles ont fait de nets progrès depuis que l’inspection a eu lieu.

 

La Commission européenne confirme ce qu’on savait déjà, à savoir que les empreintes digitales des migrants ne sont pas automatiquement jointes à leur dossier. C’est une pratique qui permet à la Grèce d’échapper à ses obligations d’accueil : selon les règles actuelles les réfugiés sont en effet contraints de demander l’asile dans leur pays d’entrée dans l’UE.

 

L’authenticité des documents d’identité n’est pas systématiquement vérifiée 

Plus grave encore, la Commission affirme ouvertement que l’authenticité des documents d’identité n’est pas systématiquement vérifiée, ou encore que les informations ne sont pas non plus systématiquement passées au crible des bases de données comme celles d’Interpol ou du système d’information Schengen.

 

L’adoption de ce rapport par la Commission ouvre la porte à un rétablissement pour deux ans des contrôles aux frontières intérieures - ceci n’est possible normalement qu’en cas de menaces pour l’existence même de l’UE. Cela constituerait une suspension de facto de la Grèce de l’espace Schengen.

  (Refugiés bilan © Idé)
 

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