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Représentants du Fatah et du Hamas ont participé mercredi à une cérémonie de réconcilation

Les Palestiniens ont décidé de "tourner pour l'éternité la page noire de la division", a déclaré mercredi le président palestinien du Fatah Mahmoud Abbas.Deux camps se combattent depuis plusieurs années. Le mouvement islamiste Hamas a expulsé le Fatah de la bande de Gaza ; de son côté, le Fatah est au pouvoir en Cisjordanie.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (image d'archive) (AFP - LIONEL BONAVENTURE)

Les Palestiniens ont décidé de "tourner pour l'éternité la page noire de la division", a déclaré mercredi le président palestinien du Fatah Mahmoud Abbas.

Deux camps se combattent depuis plusieurs années. Le mouvement islamiste Hamas a expulsé le Fatah de la bande de Gaza ; de son côté, le Fatah est au pouvoir en Cisjordanie.

Lors d'une cérémonie de réconciliation au Caire, Mahmoud Abbas a déclaré qu'il fallait "tourner la page noire de la division" en présence du chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal.

La dernière rencontre entre les deux frères ennemis remonte à avril 2007, quelques semaines avant la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas.

"Nous sommes certains de réussir tant que nous serons unis (...) la réconciliation ouvre la voie non seulement à la remise en ordre de la maison palestinienne, mais aussi à une paix juste", a ajouté M. Abbas, devant le secrétaire général de la Ligue arabe et de hauts responsables égyptiens ainsi que des représentants des différentes factions palestiniennes.

M. Abbas a ajouté que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, fermement opposé à l'accord interpalestinien devait "choisir entre la colonisation et la paix".

M. Netanyahu avait appelé M. Abbas à renoncer à l'accord avec le Hamas et "choisir la paix avec Israël".

Le président palestinien a également accusé Israël de se servir "de la fin de la division (du camp palestinien) comme d'une excuse pour éviter des discussions de paix".

Intervenant à son tour, M. Mechaal, chef en exil du Hamas a affirmé que "notre unique combat est contre Israël", assurant en même temps que le temps de la division entre Palestiniens était "derrière nous".

Il a souligné que son mouvement allait oeuvrer pour parvenir à "l'objectif national palestinien" qui est d'établir un Etat souverain dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Le Hamas souhaite l'"établissement d'un Etat palestinien indépendant et souverain en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avec Jérusalem pour capitale, sans renoncer d'un pouce au droit au retour", a-t-il expliqué.

Etaient présents également Amr Moussa et deux responsables égyptiens les plus impliqués dans la médiation, le ministre des Affaires étrangères Nabil al-Arabi et le chef des renseignements Mourad Mouafi.
Trois députés arabes israéliens ont aussi assisté à cette cérémonie.

L'accord, annoncé la semaine dernière et signé par toutes les factions mardi au Caire après un an et demi de tractations, prévoit la formation d'un gouvernement d'indépendants pour préparer des élections présidentielle et législatives simultanées dans un délai d'un an.

Un "coup dur pour la paix" selon Israël

Ce texte est vivement critiqué par Israël qui y voit un renforcement du Hamas, que l'Etat hébreu considère comme une organisation terroriste.

"Ce qui s'est passé aujourd'hui (mercredi) au Caire est un coup dur pour la paix et une grande victoire pour le terrorisme", a déclaré à des journalistes le chef du gouvernement israélien, en visite à Londres, lequel doit s'entretenir dans la soirée avec son homologue britannique David Cameron.

Un ministre israélien a qualifié cette réconciliation palestinienne de "poudre aux yeux".

Pour leur part, les parents du soldat israélien Gilad Shalit détenu à Gaza depuis 2006, ont écrit au Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils affirment que "Le gouvernement israélien doit se réunir pour décider des mesures qu'il convient d'entreprendre contre l'Autorité palestinienne au sujet de Gilad halit. Israël doit faire savoir à celle-ci qu'après la signature de l'accord de réconciliation, il la considère comme tenue d'appliquer la Convention de Genève" sur les prisonniers de guerre.

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