Armes chimiques : la Syrie franchit la ligne rouge ?
En Syrie, les États-Unis ont révélé l'utilisation de chlore par le régime de Bachar al-Assad pour attaquer des zones rebelles. Le pays avait pourtant accepté de se débarrasser de son arsenal chimique en 2013.
Des enfants peinant à respirer, des civils victimes de suffocation. Selon l'administration américaine, ces scènes se sont reproduites cinq fois depuis le début de l'année en Syrie. La dernière, c'était il y a trois jours, dans le nord du pays. "Il y a eu une petite explosion, quelqu'un a crié : 'c'est du chlore !' Très vite, on a commencé à suffoquer", témoigne un homme. À chaque fois, ces attaques ont touché des zones tenues par les rebelles. L’armée syrienne nie employer des armes chimiques, mais elle est mise en cause par des témoins et les grandes puissances occidentales.
La Syrie débarrassée de ses armes chimiques
Après la mort de centaines de personnes dans une attaque au gaz sarin en 2013, la Syrie avait pourtant accepté le démantèlement de son arsenal chimique. Le chlore utilisé dans l'industrie ne faisait pas partie des produits concernés. Mais s'en servir à des fins militaires est bien considéré comme une arme chimique. L'an dernier, la mort de 88 personnes dans une attaque au gaz sarin avait entrainé une réplique des États-Unis. Selon les experts, les attaques au chlore sont 5 à 10 000 fois moins puissantes que celles au gaz sarin, mais elles peuvent tuer. Elles n'ont pour le moment jamais entrainé de réponse militaire de la part des Occidentaux.
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