En dix ans, la guerre en Syrie a fait plus de 388 000 morts
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a publié un nouveau bilan, dimanche 14 mars, alors que le conflit entrera dans sa onzième année lundi.
Dix ans après son commencement, la guerre en Syrie a fait au moins 388 652 morts, selon un nouveau bilan publié dimanche 14 mars de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Déclenché au printemps 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie par le régime de Bachar Al-Assad, le conflit implique aujourd'hui une multitude de belligérants et des puissances étrangères. Lundi 15 mars, il entrera dans sa onzième année.
Selon l'OSDH, près de 117 388 civils, dont plus de 22 000 enfants, ont péri depuis le début de la guerre en Syrie. L'ONG basée au Royaume-Uni précise que les attaques du régime syrien et de milices alliées sont responsables de la majorité des morts de civils. La guerre a par ailleurs contraint plus de la moitié de la population d'avant-guerre à fuir, et quelque 200 000 personnes sont portées disparues.
L'OSDH a également documenté au moins 16 000 décès dans les prisons gouvernementales et les centres de détention. L'ONG affirme toutefois que ce bilan est sous-estimé, car il n'inclut pas les quelque 88 000 personnes qui seraient mortes des suites de la torture dans les prisons du régime.
Des combats qui ont diminué en 2020
Le comptage précédent de l'Observatoire, publié en décembre 2020, s'élevait à plus de 387 000 personnes décédées depuis le début de la guerre. D'après son directeur, Rami Abdel Rahmane, il s'agit de l'augmentation annuelle du nombre de morts la plus faible enregistrée depuis le début du conflit. Les combats ont en effet diminué en 2020, en raison d'un cessez-le-feu dans le nord-ouest de la Syrie et de la pandémie de Covid-19.
Ayant obtenu une série de victoires contre les jihadistes et les rebelles depuis 2015, Damas contrôle actuellement plus de 60% du territoire syrien. Parmi les régions qui échappent toujours au contrôle du régime de Bachar Al-Assad figurent la dernière enclave rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, les zones contrôlées par la Turquie le long de la frontière nord et les parties nord-est du pays sous contrôle des forces kurdes.
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