Cet article date de plus de sept ans.

Un attentat à la voiture piégée frappe un camp de déplacés syriens à la frontière jordanienne

Au moins quatre personnes sont mortes et quatorze ont été blessées, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des enfants jouent dans le camp de déplacés syriens de Zaatari, en Jordanie, le 11 décembre 2016. (RAINER JENSEN / DPA)

Fait rare, un attentat à la voiture piégée a frappé un camp de déplacés du sud de la Syrie, près de la frontière jordanienne. Au moins quatre personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées dans l'attaque, samedi 21 janvier, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les blessés ont été transférés dans une clinique en Jordanie, selon l'agence locale Pétra.

Le camp de Rokbane abrite quelque 85 000 personnes qui ont fui la guerre civile syrienne. Les autorités jordaniennes empêchent l'entrée de ces Syriens, car elles soupçonnent une partie d'entre eux d'être des partisans du groupe jihadiste Etat islamique. Selon elles, la plupart des déplacés sont arrivés de zones sous contrôle du groupe terroriste, comme Raqqa (nord de la Syrie) et Deir Ezzor (Est). Pour l'heure, l'attentat n'a pas été revendiqué.

Entre 600 000 et 1,4 million de réfugiés syriens en Jordanie

Le 21 juin dernier, sept militaires jordaniens avaient été tués dans un attentat suicide commis contre une position de l'armée, dans la région de Rokbane. Depuis, le royaume ne laisse passer qu'au compte-gouttes les aides humanitaires destinées à ce camp via son territoire. La Jordanie a également décrété "zones militaires fermées" ses frontières avec la Syrie et l'Irak.

Des soldats jordaniens poirtent la dépouille d'un camarade lors de ses funérailles, le 21 juin 2016 au nord d'Amman, après une attaque suicide contre plusieurs soldats à la frontière avec la Syrie. (AFP)

Le pays accueille entre 600 000 réfugiés syriens, selon les Nations unies, et 1,4 million, selon les autorités d'Amman. En août, le roi Abdallah II a estimé que son pays avait "une grande responsabilité" par rapport aux réfugiés syriens mais qu'il avait "atteint ses limites".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.