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La photo d'un réfugié syrien émeut les internautes et entraîne une pluie de dons

Sur cette image, Abdul Haleem Al-Kader vend des stylos à bille avec sa fille sur l'épaule, dans les rues de Beyrouth (Liban). Une campagne en ligne a déjà rassemblé plus de 70 000 euros, vendredi 28 août.

Article rédigé par franceinfo
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La photo a d'abord été diffusée par Gissur Simonarson, fondateur du site Conflict News. (GISSUR SIMONARSON CN / TWITTER)

Tout est parti d'une photo postée sur Twitter. Un Syrien propose des stylos à bille aux passants, dans les rues de Beyrouth (Liban), avec sa fille sur l'épaule. Postée par Gissur Simonarson, fondateur du site Conflict News, l'image suscite de nombreuses réactions émues d'internautes. Beaucoup veulent aider cet homme, dont on ignore tout.

Gissur crée alors le compte @Buy_Pens et le mot-dièse #BuyPens, tout en mobilisant les abonnés de son compte. "Conflict News a une bonne audience, j'ai pensé qu'on pourrait réussir à le localiser ainsi", a expliqué Gissur Simonarson, interrogé par le site Buzzfeed (en anglais). Peu après, un habitant de Beyrouth se manifeste, après avoir retrouvé le père de famille.

Gissur Simonarson lance alors une campagne de financement, sur le site Indiegogo, afin de recueillir des dons pour aider le père de famille "à prendre un nouveau départ dans la vie". L'opération dépasse toutes les attentes. Alors que l'objectif était d'atteindre 5000 dollars, plus de 80 000 dollars (71 000 euros) ont déjà été rassemblés, vendredi 28 août.

"Je n'ai pas réussi à contenir mes larmes"

"Je n'ai pas réussi à contenir mes larmes. Je n'arrêtais pas de dire 'merci Dieu, merci Dieu' en embrassant mes enfants", raconte cet homme dont on connaît désormais l'identité : Abdul Haleem Al-Kader. Contacté par téléphone par le site Buzzfeed (en anglais), cet ancien ouvrier dans une usine syrienne de chocolat a raconté sa fuite du camp de réfugiés de Yarmouk, avec sa fille de 4 ans et son fils de 9 ans. Il y a quatre ans, déjà, il avait tenté l'exil vers l'Egypte. A l'époque, sa femme avait préféré les quitter pour retourner en Syrie. Cette option est désormais exclue par Abdul Haleem Al-Kader : "Je n'ai plus rien à faire là-bas".

A présent, le père de famille dit vouloir aider d'autres Syriens, avec tout l'argent rassemblé, avant de tenter sa chance ailleurs, à des milliers de kilomètres. "J'espère emmener mes enfants en Europe et y vivre", a déclaré Abdul Haleem Al-Kader. Et si ce n'est pas possible, le plan B serait d'ouvrir un magasin de chocolat au Liban".

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