La Turquie bombarde le nord de la Syrie contrôlé par les Kurdes
Les frappes auraient ciblé un aéroport, qui servaient de base arrière aux combattants kurdes pour attaquer les jihadistes de l'Etat islamique.
Les espoirs de trêve volent en éclats. La Turquie a bombardé des secteurs du nord de la Syrie contrôlés par les forces kurdes, samedi 13 février. L'artillerie turque a pilonné la province d'Alep que les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont récemment repris à des rebelles islamistes, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La Turquie contre les rebelles kurdes contre l'Etat islamique
Une source au sein des YPG affirme que les bombardements ont notamment visé l'aéroport militaire de Minnigh. Situé à une dizaine de kilomètres de la frontière turque, cet aérodrome se trouve entre deux routes importantes qui mènent de la ville d'Alep, deuxième ville du pays. Celui-ci offre aux forces kurdes une base de départ pour de nouvelles offensives contre le groupe jihadiste Etat islamique.
Le dossier syrien se complexifie de nouveau et la "cessation des hostilités", négociée il y a quelques jours par Washington et Moscou, s'éloigne. A Munich, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a averti que le dossier syrien se trouvait à un "moment charnière" entre guerre et paix.
La Turquie songe à une intervention terrestre
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé le soutien militaire des Etats-Unis à ses ennemis kurdes de Syrie. Il redoute qu'un soutien étranger permette aux Kurdes syriens, qui occupent déjà une grande partie du nord de la Syrie, d'étendre encore leur influence et de contrôler ainsi la quasi-totalité de la zone frontalière avec la Turquie.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a par ailleurs indiqué que la Turquie et l'Arabie Saoudite pourraient mener une opération terrestre contre l'EI en Syrie.
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