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Syrie : Al-Assad pose ses conditions pour le démantèlement de ses armes chimiques

Dans un entretien à la télévision russe, le président syrien annonce que son gouvernement n'appliquera pas le plan de Moscou si les Etats-Unis continuent de menacer son pays.

Article rédigé par franceinfo - Alban Mikoczy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bachar Al-Assad, le 2 septembre 2013 à Damas (Syrie). (SANA / REUTERS)
Il avait laissé jusqu'à présent son ministre des Affaires étrangères parler pour lui. Bachar Al-Assad reprend la parole dans le dossier des armes chimiques de Damas. Dans une interview à la chaîne publique russe Rossia 24, jeudi 12 septembre, le président syrien confirme les déclarations de Walid Mouallem : la Syrie accepte de placer sous contrôle ses armes chimiques, conformément au plan russe. Mais il pose ses conditions. Et déroule sa feuille de route, peu avant le début des négociations américano-russes à Genève. 

Les Etats-Unis doivent renoncer à leur "politique de menace"

Dans la lignée de son allié russe, Vladimir Poutine, Bachar Al-Assad prévient : "Je veux dire clairement que cet accord ne sera pas signé par nous de manière unilatérale. (...) Il faut que les Etats-Unis cessent leur politique de menace envers la Syrie. Les Américains doivent vouloir vraiment la stabilité dans la région, arrêter leurs menaces et surtout [arrêter] de livrer des armes aux terroristes. C'est seulement à cette condition que le processus sera acceptable par la Syrie."  

La Russie est le seul "interlocuteur crédible"

Bachar Al-Assad tient à le préciser : si Damas accepte de placer ses armes chimiques sous contrôle international, c'est uniquement "à cause de la Russie". Il assure que "les menaces des Etats-Unis n'ont pas influé sur cette décision". "La Russie joue un très grand rôle, on ne fait pas confiance aux Etats-Unis et à leur alliés (...), souligne-t-il. La Russie est le seul Etat qui peut jouer le rôle d'interlocuteur crédible aujourd'hui." 

Un délai d'un mois pour appliquer "cet accord"

Soucieux de ne pas se laisser imposer un tempo par la communauté internationale, le président syrien précise son propre calendrier pour le démantèlement de son arsenal chimique : "Dans les jours qui viennent, la Syrie va envoyer à l'ONU les documents demandés sur ses réserves d'armes chimiques. (...) Après cela, nous allons négocier pour signer la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. (...) Nous appliquerons à mon avis cet accord dans un délai d'un mois après signature."
 
Quelques heures plus tôt, Washington avait expliqué attendre du régime syrien qu'"il déclare au plus vite l'intégralité de son arsenal" comme démonstration de son engagement. 

 

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