Syrie : la frappe de la coalition sur des soldats syriens crée des tensions diplomatiques
Nouvelles tensions diplomatiques entre Moscou et Washington. Une réunion d'urgence s'est tenue au Conseil de sécurité de l'ONU. Les États-Unis ont reconnu avoir bombardé des troupes syriennes alors qu'ils pensaient toucher des positions jihadistes.
L'aéroport de Deir ez-Zor en Syrie, une des équipes de France 2 s'y était rendue il y a deux ans en décembre 2014. C'est ici qu'hier, samedi 17 septembre, des avions américains et australiens ont bombardé par erreur des positions de l'armée syrienne tuant plusieurs dizaines de soldats. Les États-Unis pensaient viser des forces du groupe État islamique qui contrôle la quasi-totalité de la ville à l'exception de cet aéroport. Dès hier, cartes à l'appui, les généraux russes qui soutiennent l'armée de Bachar Al-Assad ont dénoncé cette bavure et la tension entre les deux pays est montée d'un cran dans la soirée lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU réclamée par la Russie.
La trêve ne semble plus tenir qu'à un fil
Pour l'ambassadeur russe, cette erreur n'est pas un hasard, mais une provocation américaine pour torpiller le cessez-le-feu. Au nom des États-Unis, Samantha Power présente ses regrets, mais contre-attaque. "Convoquer les Nations Unies après cet incident, faire du moralisme est une mise en scène et hypocrite. La Russie ne s'est jamais indignée pour tous les civils que le régime d'Al-Assad a frappés intentionnellement et avec une régularité effrayante", a assuré l'ambassadrice américaine aux Nations Unies. La trêve ne semble plus tenir qu'à un fil. Pendant ce temps, comme ici à Alep, la population manque toujours de tout.
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