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Syrie : les négociations de Genève s'achèvent sur un échec total

Aucune nouvelle discussion n'est à l'ordre du jour. Le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, s'est excusé "auprès du peuple syrien dont les espoirs étaient si grands".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le médiateur de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, le 13 février 2014 à Genève. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Les discussions sont closes et aucune date n'a été fixée pour une reprise. Quinze jours après un premier échec, une deuxième session de négociations à Genève entre l'opposition et le gouvernement syriens n'a permis aucune avancée pour trouver une issue politique au conflit en Syrie, qui a fait plus de 140 000 morts en trois ans, selon une ONG syrienne.

Le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi s'est dit "tout à fait désolé" et s'est excusé "auprès du peuple syrien dont les espoirs étaient si grands". "Je pense qu'il est préférable que chaque partie rentre et réfléchisse à ses responsabilités, et dise si elle veut que ce processus continue ou non", a-t-il déclaré à la presse.

Fabius condamne "l'attitude du régime syrien"

La dernière réunion à Genève entre l'opposition et le régime avait également échoué avec toutefois une avancée notable puisque pour la première fois les ennemis s'étaient parlés. Cette fois aucun progrès n'a été enregistré après des discussions particulièrement difficiles.

Rendant compte de l'ultime rencontre, le médiateur a expliqué que les deux parties avaient adopté des positions difficilement conciliables. "Le gouvernement considère que la question la plus importante est le terrorisme, l'opposition considère que la question la plus importante est l'autorité gouvernementale de transition", a-t-il dit, ajoutant qu'il avait proposé d'évoquer d'abord "la violence et le terrorisme" pour passer ensuite au problème de "l'autorité gouvernementale""Malheureusement le gouvernement a refusé, provoquant chez l'opposition le soupçon qu'ils ne veuillent absolument pas parler de l'autorité gouvernementale de transition", a ajouté le médiateur.

Un troisième round de discussions avec le gouvernement syrien sans parler de transition politique serait "une perte de temps", a estimé le porte-parole de la délégation de l'opposition, Louai Safi. Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a pris acte de cet échec en condamnant "l'attitude du régime syrien".

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