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Syrie : "Si la porte se referme parce que la trêve ne tient pas, il n'y aura pas de réponse humanitaire satisfaisante", affirme le CICR

Frédéric Joli, le porte parole du Comité international de la Croix-Rouge, a indiqué mardi sur franceinfo que les couloirs humanitaires mis en place dans la Ghouta orientale en Syrie allaient être "un défi sécuritaire et logistique".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des enfants dans les ruines d'Hamouria dans la Ghouta orientale en Syrie, le 22 février 2018. (ABDULMONAM EASSA / AFP)

En Syrie, Vladimir Poutine impose une trêve humanitaire quotidienne dès mardi 27 février entre 9 heures et 14 heures, dans la Ghouta orientale. Des couloirs humanitaires vont également être mis en place. "Il faut pouvoir apporter une réponse humanitaire massive, il faut que les processus politique et diplomatique continuent d'avancer", explique mardi sur franceinfo Frédéric Joli, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en France.

"Pour apporter une réponse humanitaire substantielle, il faut pouvoir y passer du temps"

"Ce sont des portes qui s'ouvrent, qui vont fonctionner un moment, et puis qui vont se refermer, regrette Frédéric Joli. Si la porte se referme parce que la trêve ne tient pas ou que les problèmes sécuritaires sont tels, sur quelques heures par jour, pour pouvoir intervenir, il n'y aura pas de réponse humanitaire satisfaisante."

Les couloirs humanitaires vont "être un défi sécuritaire et logistique", assure Frédéric Joli. "S'il y a des évacuations massives de population, vers où les diriger ? Il faut aussi pouvoir traiter les gens sur place, s'assurer des moyens que l'humanitaire peut déployer. Les moyens peuvent être conséquents mais quand vous avez des dizaines de milliers de personnes, voire des centaines, qui ont besoin de tout, il faut pouvoir apporter une réponse humanitaire massive."

"Depuis cinq ans, la population de la Ghouta est totalement terrorisée, elle manque de tout, dénonce le porte-parole du CICR en France. Imaginer des trêves humanitaires de quelques heures, c'est mieux que ce qui se passe aujourd'hui, mais pour apporter une réponse humanitaire substantielle, il faut pouvoir y passer du temps, prioriser les urgences."

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