Syrie : trois cadres du cimentier Lafarge mis en examen pour financement terroriste
Ce vendredi 1er décembre au soir, trois cadres du groupe Lafarge ont été mis en examen, notamment pour financement d'entreprise terroriste. Le cimentier est soupçonné d'avoir versé de l'argent à des jihadistes, dont ceux du groupe État islamique.
Le groupe Lafarge a-t-il financé indirectement Daech pour continuer à exploiter cette cimenterie en Syrie ? Oui, soupçonne la justice française, qui a mis en examen trois cadres de Lafarge. Parmi eux, Bruno Pescheux, ancien directeur du site ; Frédéric Jolibois, directeur local depuis 2014 ; et Jean-Claude Veillard, le directeur de la sûreté du groupe, également accusé de financement terroriste.
Un accord conclu avec Daech
Lafarge est tout d'abord accusé d'avoir acheté en Syrie du pétrole à des groupes jihadistes, en violation avec l'embargo européen. Le cimentier français est également accusé d'avoir négocié au prix fort un droit de passage de ses camions et de ses ouvriers avec le groupe État islamique, comme le montre un document. Avec ces pratiques, Lafarge aurait mis en danger ses employés, comme Nidal Wahbi, ancien directeur des ressources humaines du groupe en Syrie. Avant sa démission en avril 2017, le PDG de groupe avait rendu publiques les conclusions accablantes d'une enquête interne en guise de mea culpa. Mercredi prochain, c'est Bruno Lafond, PDG de Lafarge entre 2007 et 2015, qui sera entendu par les juges. Lui aussi pourrait être mis en examen.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.