Une dizaine d'anciens militaires français ont rejoint les jihadistes en Syrie
Des anciens membres de la Légion étrangère ou d'anciens parachutistes seraient concernés, révèle mercredi RFI. Des cas d'une "extrême rareté", assure le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Une dizaine d'anciens militaires français combattent désormais auprès des jihadistes en Syrie, affirme RFI, mercredi 21 janvier. Un journaliste de la station l'a indiqué sur Twitter mercredi matin.
Parmi les jihadistes français en #Syrie et en #Irak une dizaine sont des anciens militaires de l'armée française.
— David Thomson (@_DavidThomson) January 21, 2015
"Il s'agit de jeunes d'une vingtaine d'années. Certains sont convertis, d'autres issus de culture arabo-musulmane. Et parmi eux, il y a des anciens de la Légion étrangère ou d'anciens parachutistes", précise David Thomson.
Un ancien membre des forces spéciales
De son côté, le journal L'Opinion (article payant) rapporte qu'un ancien militaire des forces spéciales françaises, membre du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), aurait quitté l'armée pour rejoindre la Syrie, où il combattrait aujourd'hui dans un groupe jihadiste armé.
Selon le quotidien, cet homme serait "issu d'une famille originaire du Maghreb" et serait "de confession musulmane". Au 1er RPIMa de Bayonne, le militaire avait "notamment suivi le stage Rapas (recherche aéroportée et action spécialisée), où sont formés les commandos", et qui apparaît comme "l'un des plus sélectifs de l'armée de terre".
D'après L'Opinion, il aurait quitté l'armée pour travailler dans une société française de sécurité privée, et aurait notamment participé à la protection de sites pétroliers dans la péninsule arabique. Licencié par cet employeur, il aurait ensuite rejoint un groupe jihadiste armé en Syrie.
"Des cas d'une extrême rareté", selon Le Drian
Interrogé, mercredi, en marge d'une conférence de presse à l'Elysée sur la lutte contre le terrorisme, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, confirme à demi-mots cette information. "Les cas d'anciens militaires tentés par une aventure jihadiste sont d'une extrême rareté", a-t-il simplement assuré.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.