: Vidéo Syrie : passe d'armes entre Ban Ki-moon et le représentant du régime syrien
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a refusé d'écourter son intervention comme le lui demandait le secrétaire général de l'ONU au cours de la conférence sur la paix.
La conférence sur la paix en Syrie, organisée à Montreux (Suisse), a été le théâtre d'une passe d'armes, mercredi 22 janvier. Elle a opposé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon au ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem. En cause : le temps de parole accordé au représentant du régime syrien. Walid Mouallem a refusé de répondre à la demande Ban Ki-moon de raccourcir son intervention.
La quarantaine d'orateurs devant s'exprimer lors de la conférence disposait chacun d'un temps de parole de 7 minutes. Seules les deux délégations syriennes avaient droit à dix minutes. Mais Walid Mouallem en était déjà à 20 minutes malgré les sonnettes retentissant régulièrement pour lui signaler son dépassement de temps de parole.
"La Syrie tient toujours ses promesses"
Ban Ki-moon a fini par interrompre le ministre syrien dans sa diatribe contre l'opposition. Mais Walid Mouallem a aussitôt répliqué : "Vous avez parlé pendant 25 minutes", a-t-il dit au secrétaire général de l'ONU. Dix minutes plus tard, Walid Mouallem a réagi à une nouvelle objection, en promettant de "juste finir une phrase". Ban Ki-moon l'a autorisé à poursuivre en ajoutant qu'il espérait qu'il allait tenir sa promesse. "La Syrie tient toujours ses promesses", a répliqué Walid Mouallem.
La remarque n'a pas plu à Ban Ki-moon. A l'issue du discours du ministre syrien qui a finalement duré 35 minutes, le secrétaire général de l'ONU a indiqué que cette intervention était contraire à "l'atmosphère constructive" qu'il avait appelée de ses vœux à l'ouverture de la conférence. "J'espère que cela ne se répètera pas", a déclaré Ban Ki-moon en donnant la parole à Ahmad Jarba, chef de la Coalition nationale syrienne. Le chef de l'opposition s'en est lui tenu à ses 10 minutes.
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