"Voyage au bout de l’enfance" : un roman pour évoquer le sort des enfants embrigadés malgré eux
Au nom de l’État islamique, certains enfants ont été embrigadés dans l’horreur. Le chercheur et auteur Rachid Benzine s’est penché sur cette question d’actualité dans un roman intitulé "Voyage au bout de l’enfance" aux éditions Seuil.
Fabien est en CE2 à Sarcelles. C’est un élève passionné par la poésie. Seulement, il ne récitera jamais son texte préféré car la veille de ce "jour de gloire" ses parents décident de l’emmener à Raqqa (Syrie), où siège l’État islamique. S’en suit alors un enchaînement d’événements, plus durs les uns que les autres, auxquels le jeune garçon va faire face grâce à une force de caractère impressionnante pour son âge.
Une génération sacrifiée
"Il va subir la mentalité, les lionceaux du califat, l’endoctrinement et faire face à la défaite de Daesh", énumère Rachid Benzine. Après la chute de l’État islamique, le garçonnet va, comme de nombreux autres enfants, se retrouver dans un camp, un endroit que l’auteur qualifie d’ "espace de déshumanisation". Pourtant, "face à cette horreur de la guerre, il va puiser dans ses souvenirs, dans les mots, dans la poésie de Prévert, pour trouver de la beauté face à l’horreur". L’ONU estime à 13 000 le nombre de personnes déplacées par la guerre en Syrie, dont une majorité d’enfants, considérés comme une génération sacrifiée.
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