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Exposition : David Hockney met sa Normandie en majesté à la Royal Academy of Arts de Londres

Le peintre le plus cher du monde célèbre la Normandie dans une exposition à Londres à partir de dimanche. Il y montre 116 créations dessinées sur iPad pendant le premier confinement il y a plus d’un an.

Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La série, exposée à la Royal Academy de Londres, est baptisée "L'Arrivée du Printemps".

 (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

Une tablette numérique, des pinceaux pour utiliser une application spécialement créée pour lui, c’est avec ces outils et dans son jardin que David Hockney a peint sa Normandie. Celle qu’il avait devant les yeux, la nature. Ce projet était prévu avant la pandémie et les confinements. Mais la drôle d’année qui vient de s’écouler donne un écho particulier à son travail.

Le Britannique, peintre le plus cher du monde, célèbre cette région où il vit à travers une exposition à partir du dimanche 23 mai, sous les ors de la Royal Academy of Arts, en plein centre de Londres. La série, 116 créations dessinées sur iPad pendant le premier confinement il y a plus d’un an, pendant lequel David Hockney était alors isolé dans sa maison normande située dans le pays d’Auge, est baptisée The Arrival of Spring, Normandy, 2020, "l'arrivée du printemps". Edith Devaney, la conservatrice du musée, a suivi ce projet pas à pas. "Ce que David a fait, c’est nous apporter la Normandie, ici, explique-t-elle. Ce n’est pas seulement une célébration de la nature mais bien des paysages de Normandie..."

"C’est un genre d’adaptation du lieu de naissance de l’impressionnisme. Voilà un artiste britannique qui aime les impressionnistes, qui peint en plein air et l’on mesure la valeur de tout cela."

Edith Devaney

à franceinfo

Saule pleureur, poirier, figuier… on voit ces arbres nus et même tristes, prendre des couleurs. Le jardin d’Hockney s’illumine, au lever du soleil, à son coucher, en plein jour ou dans la nuit. Et l’influence normande ne s’est pas limitée au paysage.

Edith Devaney, la conservatrice du musée. (RICHARD PLACE / RADIO FRANCE)

"Il s’est beaucoup intéressé à la tapisserie de Bayeux, poursuit Edith Devaney. Quand le musée était ouvert, il est allé la voir à de nombreuses reprises. Il l’a trouvée tellement extraordinaire ! Il a adoré le fait que ce soit une narration, un récit. Dans une certaine mesure, je pense que cela a influencé l’ensemble d’œuvres qu’il vient de créer parce que c’est vraiment un récit. Dans la première salle, on voit les arbres en hiver qui commencent à se développer, puis on termine par le printemps à son zénith."

Dans un heureux confinement face à une nature enchanteresse, le peintre réfugié en Normandie reste bien conscient des tourments de ses contemporains. Son message avec cette exposition est simple : rien ne peut empêcher le printemps.

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