Environnement : à Londres, une manifestation le long de la Tamise contre la pollution massive des cours d’eau dans le pays

La Grande-Bretagne souffre d’une pollution chronique de ses rivières avec un traitement des eaux usées qui fonctionnent très mal depuis des années. Les entreprises concernées sont pointées du doigt.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des militants participent à un nettoyage de plage sur les rives de la Tamise, au centre de Londres, le 17 mai 2024. Photo d'illustration. (HENRY NICHOLLS / AFP)

Longer la Tamise de près, c’est observer une eau peu ragoûtante parfois même immonde, comme lors de la dernière édition de la célèbre course d’aviron entre Oxford et Cambridge. Plusieurs sportifs étaient tombés malades, contaminés par cette rivière polluée. Pour dénoncer justement la pollution des cours d'eau en Grande-Bretagne, une manifestation est organisée dans le centre de Londres dimanche 3 novembre.

"Le scandale de la pollution des eaux britanniques est littéralement en train de détruire l’environnement sous nos yeux", dénonce le naturaliste Chris Packham. Il fait partie de ceux qui appellent à manifester aujourd’hui. 

"Les espèces vulnérables vont disparaître sous un déluge d’eaux usées, d'engrais agricoles et de produits chimiques"

Chris Packham

Très régulièrement, les centres de traitement des eaux usées, en mauvais état, débordent et contaminent tout l’environnement, quand ils ne vident pas directement le surplus dans la mer.

La gestion de l’eau a été privatisée en 1989. Depuis cette date, ces compagnies ont versé 93 milliards d’euros à leurs actionnaires tout en accumulant 71 milliards d’euros de dettes. Et ces entreprises veulent faire payer les consommateurs beaucoup plus cher dans les prochaines années. Des augmentations pouvant grimper jusqu’à plus de 80%.

Le gouvernement vient de créer une commission pour examiner la situation. Avec pour objectif de réinvestir les bénéfices dans les équipements vieillissants et d’offrir un meilleur service.

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