Royaume-Uni : en Ecosse, la nomination d'un homme pour promouvoir la gratuité des tampons et serviettes périodiques fait réagir
Ces produits doivent depuis lundi être mis à disposition gratuitement par les collectivités locales et les établissements scolaires écossais pour toutes les femmes, à la faveur d'une loi contre la précarité menstruelle votée en novembre 2020.
Une nomination qui fait du bruit. Le choix d'un homme pour promouvoir l'accès, désormais gratuit en Ecosse, aux tampons et serviettes périodiques a provoqué, mercredi 17 août, de nombreuses critiques dans le pays. L'ancienne joueuse de tennis Martina Navratilova a notamment dénoncé une décision "ridicule" sur Twitter. "Est-ce que nous avons jamais essayé d'expliquer aux hommes comment se raser ou prendre soin de leur prostate ? C'est absurde", a-t-elle ajouté.
Have we ever tried to explain to men how to shave or how to take care of their prostate or whatever?!? This is absurd.
— Martina Navratilova (@Martina) August 15, 2022
Depuis lundi, ces produits doivent être mis à disposition gratuitement par les collectivités locales et les établissements scolaires écossais pour toutes les femmes, à la faveur d'une loi contre la précarité menstruelle votée en novembre 2020 et présentée par les autorités écossaises comme une première au monde. Mais à Dundee, ville au nord d'Edimbourg, c'est un homme qui a été choisi pour faire la promotion de cette loi, en tant que tout premier "officier de la dignité des règles", nommé pour deux ans.
Jason Grant, ancien entraîneur personnel, est chargé de promouvoir la nouvelle loi dans les écoles, collèges et universités, et de s'assurer de son bon financement. Il doit aussi encourager à des discussions sur les règles et la ménopause. Mais sur les réseaux sociaux, sa nomination ne passe pas. "Je n'arrive pas à comprendre comment quelqu'un a pu penser que c'était une bonne idée de nommer un mec", a réagi sur Twitter Susan Dalgety, chroniqueuse de presse et militante des droits des femmes. Jason Grant a lui déclaré sur Twitter que le fait d'être un homme l'aiderait "à faire tomber les barrières, à réduire la stigmatisation et à encourager des discussions plus ouvertes. Bien qu'elles affectent directement les femmes, les règles sont un problème pour tout le monde".
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