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Russie : des leaders d'opposition arrêtés dans un rassemblement anti-Poutine

Une quarantaine d'opposants russes ont été interpellés ce samedi à Moscou. Ils participaient à un rassemblement, qui avait été interdit au préalable, contre le régime de Vladimir Poutine. Parmi eux, figurent plusieurs leaders de l'opposition, relâchés quelques heures plus tard.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Stringer Reuters)

Environ 700 personnes - selon
la police - étaient rassemblées ce samedi à Moscou près du siège des services
de sécurité, le FSB (ex-KGB), sur la place Loubianka. Ces manifestants
célébraient le premier anniversaire du mouvement de contestation contre
Vladimir Poutine. Mais les autorités n'avaient pas autorisé de manifestation
sur cette place, ni en centre-ville. Un rassemblement à proximité était
toutefois autorisé.

La place était bouclée par
de nombreux camions de police. Les autorités russes ont annoncé avoir arrêté,
pendant le rassemblement, une quarantaine d'opposants au régime. Parmi eux figurent
plusieurs leaders de l'opposition russe, dont l'avocat Alexeï Navalny, connu
pour son blog dans lequel il dénonce la corruption. Le leader du Front
de gauche Sergueï Oudaltsov, le dirigeant du mouvement Solidarnost Ilia Iachine, et la présentatrice de télévision Ksenia
Sobtchak, ont aussi été interpellés. Ils ont tous les quatre été libérés en début de soirée, selon la police ; mais aucune décision n'avait été prise concernant les autres opposants interpellés.

Des arrestations
régulières

"C'est une
tradition, un tweet qui n'a rien d'original, depuis le fourgon de police
",
a posté sur le réseau social Twitter Alexeï Navalny après son arrestation. Il
fait références à des précédentes manifestations lors desquelles il avait
également été arrêté. Les autres personnalités d'opposition arrêtées réagissent
elles aussi sur Twitter.

Sergueï Parkhomento,
journaliste et membre des comités de coordination de l'opposition, était
également présent. Il dénonce une campagne d'intimidation des opposants ;
campagne qui passerait, selon lui, par des arrestations systématiques, et sans
motif réel. Il raconte avoir été arrêté, il y a trois semaines, parce qu'il
"donnait une interview sur le trottoir " :

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