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Rassemblements pro-Navalny : plus de 10 000 arrestations depuis le 23 janvier

Ce décompte de l'ONG OVD-Info prend en compte 1 400 interpellations réalisées mardi soir, après la condamnation d'Alexeï Navalny à une peine de prison ferme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Lors d'une manifestation de soutien à Alexeï Navalny, mardi 2 février 2021 à Moscou (Russie). (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)

Plus de 10 000 personnes ont été arrêtées en Russie depuis le début du mouvement de protestation pro-Navalny le 23 janvier dernier, selon un décompte de l'ONG spécialisée OVD-Info publié mercredi 3 février. 

De nombreux manifestants sont restés entassés dans des autobus "dans des conditions terribles, suffocantes, sans nourriture et sans pouvoir aller aux toilettes pendant de longues heures", a déclaré un responsable d'OVD-Info, Grigori Dournovo, sur l'antenne de la radio Ekho Moskvy. Par la suite, "il est très difficile pour les avocats et les juristes d'accéder aux commissariats. Ils ne les laissent pas rentrer, ça devient systématique", a-t-il ajouté.

OVD-Info recense notamment 4 000 arrestations le 23 janvier, 5 700 durant les manifestations du 31 janvier et 1 400 mardi soir (lien en russe), après la condamnation d'Alexeï Navalny à une peine de prison ferme.

Des menaces pour dissuader les manifestants

De nombreuses publications sur les réseaux sociaux et dans les médias indépendants russes font état des conditions difficiles dans lesquelles sont détenus les manifestants arrêtés. "Plus de 40 heures se sont écoulées depuis notre arrestation (...) Nous ne sommes pratiquement pas nourris. Ces neuf dernières heures, on est dans un bus, obligés de rester debout", a déclaré l'un d'eux (lien en russe) dans une vidéo Instagram diffusée par la chaîne de télévision d'opposition Dojd.

Les autorités usent d'autres approches pour dissuader les Russes de prendre part aux manifestations pro-Navalny. Alexandre Bastrykine, le chef du Comité d'enquête, organisme dépendant du Kremlin et chargé des grosses affaires criminelles, a ainsi affirmé que des vérifications seraient faites pour s'assurer si les hommes arrêtés ont bien effectué leur service militaire, obligatoire en Russie.

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