Fonte des glaces : la station polaire russe doit lever le camp
Severny Polious 40, quarantième station polaire russe déployée dans cette région depuis le début de la conquête de l'Arctique par l'URSS en 1937, a été ouverte en octobre 2012 afin notamment de surveiller l'océan Arctique et d'effectuer des observations météorologiques.
Mais aujourd'hui, «la glace se crevasse. Des fissures sont apparues sur la banquise». «Un développement anormal de processus naturels dans le bassin Arctique qui a abouti à la destruction des champs de glaces autour de la station (...) menace non seulement la poursuite des activités de la station et la vie de son personnel, mais aussi l'environnement dans la zone de sa dérive, située non loin de la zone économique du Canada», indique le ministère russe des Ressources naturelles et de l'Ecologie.
L'éventuel recours à un brise-glace pour déménager la station sur l'archipel russe de la Terre du Nord, dans l'océan Arctique, est notamment étudié.
La fissuration de la banquise, qui s'est brisée en six morceaux, selon l'Institut de l'Arctique et de l'Antarctique, basé à Saint-Pétersbourg, «est liée au réchauffement climatique», explique Vladimir Sokolov, responsable de la station à l'Institut.
Début mai 2013, l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU, s'est alarmée de la «fonte record des glaces de l'Arctique en août-septembre», dans son rapport annuel sur le climat 2012 (en anglais), publié à Genève. L'OMM a en outre confirmé que l'année 2012 se classe parmi les dix années les plus chaudes jamais observées, depuis le début des relevés en 1850.
Le reportage suivant sur l'expédition russo-canadienne «Marine Ice Automobile» illustre l'ampleur du phénomène de fonte de la banquise
L'expédition russo-canadienne «Marine Ice Automobile» traverse le Pôle Nord, de l'archipel russe de Severnaya Zemlya à Resolute Bay, au Canada. Un périple de plus de 4000 km parcouru en 70 jours à une vitesse d'environ 10 km/h, où l'on peut voir la banquise se disloquer.
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