Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine signe l'accord de défense mutuelle avec la Corée du Nord

La Russie et la Corée du Nord se sont considérablement rapprochées depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, en 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président russe, Vladimir Poutine, lors d'une intervention à Sotchi (Russie), le 7 novembre 2024. (AFP)

L'accord officialise des mois d'un approfondissement de la coopération entre la Russie et la Corée du Nord en matière de sécurité. Cinq mois après une rare visite à Pyongyang, le président russe, Vladimir Poutine, a signé le traité de défense mutuelle liant la Russie à son allié nord-coréen, comme le montre le texte publié, samedi 9 novembre, sur le site internet du Kremlin. Ce traité, ratifié par la chambre haute du Parlement russe, pourra dès à présent entrer en vigueur.

Ce traité prévoit notamment "une aide militaire immédiate" réciproque en cas d'attaque contre l'un des deux pays, ainsi qu'une coopération au niveau international pour s'opposer aux sanctions occidentales et coordonner leurs positions aux Nations unies.

Sa signature intervient alors que, selon Kiev et Washington, des soldats nord-coréens sont déjà sur le point de rejoindre les Russes combattant les forces ukrainiennes. Interrogé publiquement au sujet de ce déploiement en octobre dernier, le président russe ne l'avait pas nié, détournant la question pour critiquer le soutien de l'Occident à l'Ukraine.

Alliés contre les Etats-Unis et la Corée du Sud

Lors d'une rencontre en Russie le 31 octobre entre la ministre des Affaires étrangères nord-coréenne, Choe Son-hui, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, les deux pays avaient encore affiché leur rapprochement. "Nous réaffirmons que nous resterons toujours fermement aux côtés de nos camarades russes jusqu'au jour de la victoire" en Ukraine, avait déclaré la ministre.

Accusant les Etats-Unis et la Corée du Sud de développer une "alliance avec un composant nucléaire" et jugeant que la "situation pouvait devenir explosive à tout moment sur la péninsule coréenne", elle avait annoncé le renforcement de l'arsenal nucléaire de Corée du Nord. Et ce, alors que Pyongyang est suspecté de demander des technologies russes en échange de son soutien militaire.

Le même jour, la Corée du Sud avait accusé son rival du Nord d'avoir livré "plus de 1 000 missiles" à Moscou.

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