La Corée du Nord assure à la Russie qu'elle va "renforcer son arsenal nucléaire"

Les deux pays se sont considérablement rapprochées depuis que Vladimir Poutine s'est lancé à l'assaut de l'Ukraine en février 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre des Affaires étrangères nord-coréenne, Choe Son-hui, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Moscou, en Russie, le 1er novembre 2024. (TELEGRAM / @MARIAVLADIMIROVNAZAK / AFP)

La Corée du Nord va renforcer son arsenal nucléaire, dans le contexte de la guerre en Ukraine. La ministre des Affaires étrangères du régime dictatorial, Choe Son-hui, l'a assuré à son homologue russe, Sergueï Lavrov, lors d'une rencontre en Russie, jeudi 31 octobre. Le dirigeant nord-coréen, Kim Jon-un, a "clairement indiqué que la situation actuelle (...) nous oblige plus que jamais à renforcer nos armes nucléaires stratégiques offensives modernes, ainsi qu'à améliorer notre capacité de riposte nucléaire", a détaillé la ministre, selon des propos traduits en russe.

La Russie et la Corée du Nord se sont considérablement rapprochées depuis que Vladimir Poutine s'est lancé son attaque en Ukraine en février 2022, les deux pays ayant conclu notamment un accord de défense mutuelle lors de la visite en juin du président russe à Pyongyang. La Corée du Nord est suspectée de demander des technologies russes en échange de son soutien militaire.

"Nous réaffirmons que nous resterons toujours fermement aux côtés de nos camarades russes jusqu'au jour de la victoire" en Ukraine, a également affirmé Choe Son-hui. Cette dernière accuse les Etats-Unis et la Corée du Sud de développer une "alliance avec un composant nucléaire", jugeant que la "situation pouvait devenir explosive à tout moment sur la péninsule coréenne".

Des soldats nord-coréens en Russie

Jeudi, la Corée du Sud, grand rival de Pyongyang, a accusé son voisin d'avoir livré des millions de munitions à la Russie, tandis que le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a souligné que 10 000 soldats nord-coréens seraient entrés en Russie, dont 8 000 "déployés dans la région de Koursk", à la frontière de l'Ukraine.

Dans un entretien accordé jeudi à la chaîne sud-coréenne KBS, Volodymyr Zelensky a estimé, lui, que le président Vladimir Poutine "teste la réaction de l'Occident, la réaction de l'Otan et la réaction de la Corée du Sud" en engageant ce premier groupe de soldats nord-coréens sur le front de l'Ukraine. Et si la réaction occidentale reste inexistante, "alors le nombre de troupes nord-coréennes à nos frontières va croître", a averti le chef d'Etat ukrainien. 

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