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LA PHOTO. Russie: nouvelle offensive des Pussy Riot contre le système Poutine

Sur fond de durcissement de la répression contre l'opposition en Russie et de resserrement des liens du pouvoir avec l'Eglise orthodoxe, le groupe punk et féministe russe des Pussy Riot lance une nouvelle offensive contre Vladimir Poutine. Dans leur dernier clip, elles dénoncent un système de corruption au plus haut niveau de la justice.
Article rédigé par Alain Chémali
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
 

Le dernier clip des Pussy Riot contre Poutine est sorti le 3 février 2016. C'est revêtues de l'uniforme bleu des procureurs russes que les Pussy Riot ont décidé de défier le président Poutine et son système corrompu. Dans leur dernier clip intitulé Chaika, du nom du procureur général russe Iouri Tchaïka, elle se distribuent les rôles. Pendant que Iékaterina Samoutsevitch se gave voracement de volaille, Nadejda Tolokonnikova chante «Est-ce qu'on doit agrandir la Russie et envahir? Bien sûr, plus la Russie est grande plus on peut la traire.» Alternant les scènes de tortures en tout genre, destinées aux opposants, tournées dans une vieille prison désaffectée et les danses sur un rythme syncopés, elles dénoncent les fortunes illégalement amassées par les deux fils du procureur sous couvert de son autorité. Le scandale a été révélé en décembre 2015 et le groupe de féministes punk s'en est emparé pour s'attaquer aux pratiques en cours dans le pays. «On trouvera de la place en prison pour toute personne un peu trop intelligente», chante encore Tolokonnikova avant de faire un signe de croix à l'adresse d'une Eglise orthodoxe servile face au pouvoir ou de caresser lascivement des pieds un portrait du président. Les Pussy Riot n'en sont pas à leur première offensive contre le président. En 2012 elles avaient été arrêtées pour avoir «profané» la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou en chantant une prière punk critiquant ouvertement Vladimir Poutine.

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