Hooliganisme et fraude fiscale ne suffisent plus au Kremlin pour museler l'opposition russe. Désormais, les opposants sont accusés de tenter de renverser le pouvoir par la force. France 24 revient sur cette nouvelle étape franchie par Vladimir Poutine pour assoir son pouvoir. Reportage Ksenia Bolchakova, mis en ligne le 26 novembre 2012.
Depuis la grande manifestation anti-Poutine du 6 mai 2012, une vingtaine de militants d'opposition sont accusés de «préparation de troubles massifs». Ils auraient voulu renverser le pouvoir par la force, selon l'accusation. Le premier militant jugé a été condamné à quatre ans et demi de camp, dix-sept autres vont passer devant un tribunal.
Mais le cas le plus emblématique est celui de Sergueï Oudaltsov, chef de file du Front de gauche. Une vidéo diffusée par la télévision publique le montre en pleine conspiration avec un député géorgien. Les deux hommes évoquent la possibilité d'organiser des attentats en Russie. Evidemment, l'opposition s'étrangle, crie à la machination. Le site RIA Novosti cite un député de la Douma, Ilia Ponomarev : «J’ai à de nombreuses reprises répété que la bande vidéo (…) montrée dans cette émission n’était pas authentique et a été obtenue de façon illégale.»
Quoi qu'il en soit, le pouvoir ne se laisse pas démonter. 20minutes.fr rapporte les propos du responsable du comité d'enquête, Alexandre Bastrikine, un proche de Poutine : «A ceux qui pensent qu'ils peuvent en toute impunité organiser des émeutes, concevoir et préparer des attentats et d'autres actes menaçant la vie et la santé des citoyens russes, vous sous-estimez le professionnalisme des services spéciaux russes.»
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