Coupe du monde 2018 : 15 jours de prison pour les Pussy Riot qui ont envahi le terrain lors de la finale
Quatre personnes avaient brièvement interrompu la rencontre entre la France et la Croatie en foulant la pelouse, avant d'être arrêtées.
La justice russe a infligé des peines de 15 jours de prison aux quatre personnes qui ont interrompu pendant 25 secondes la finale de la Coupe du monde entre la France et la Croatie, dimanche 15 juillet. Le tribunal leur a interdit en outre d'assister pendant trois ans à des événements sportifs, rapporte le site MediaZona (en russe), spécialisé sur la justice. Elles ont été reconnues coupables d'avoir "gravement enfreint les règles du comportement des spectateurs" et ont été condamnées à la peine maximale.
L'incursion sur le terrain du stade Loujniki de membres du groupe punk Pussy Riot, connus pour leur opposition au Kremlin, s'est déroulée sous les yeux du président Vladimir Poutine, qui assistait au match, tout comme Emmanuel Macron et la présidente croate. Veronika Nikoulchina, Olga Pakhtoussova, Piotr Verzilov et Olga Kouratcheva étaient vêtus d'uniformes de police et ont été arrêtés après leur passage sur la pelouse.
Défendre la liberté d'expression en Russie
Quelques minutes après, le groupe russe Pussy Riot avait affirmé, sur ses pages sur Twitter et Facebook, que ses membres étaient à l'origine de l'intrusion, diffusant également une liste de six requêtes. "Libérez tous les prisonniers politiques" était leur première demande. Les autres évoquaient la fin des arrestations lors des manifestations pacifiques et "l'autorisation de la concurrence politique dans le pays".
Olga Kouratchiova, l'une des quatre personnes à avoir foulé la pelouse, a expliqué que cette intervention visait à défendre la liberté d'expression en Russie. Elle s'en est pris également à la Fifa, "amie avec des chefs d'Etat qui se livrent à la répression, qui violent les droits de l'homme".
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