Russie : un journaliste meurt après une chute de son balcon
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en europe (OSCE) demande une enquête "rapide et approfondie", alors que la police russe rapporte ne pas déceler d'éléments étranges dans ce décès.
Un journaliste d'investigation est mort des suites de ses blessures à Ekaterinbourg, en Russie, dimanche 15 avril, après être tombé du balcon de son appartement. Maxime Borodine travaillait pour le journal Novyi Dien ("Nouveau Jour") et avait récemment fait état de la mort de mercenaires russes en Syrie, des employés d'une société militaire privée connue sous le nom de "Groupe Wagner". Il écrivait aussi régulièrement sur la corruption et le crime organisé.
Les enquêteurs russes affirment lundi ne pas déceler d'éléments étranges dans ce décès. "Il n'y a pas de raisons d'ouvrir une affaire criminelle. Plusieurs versions sont à l'étude, dont celle de l'accident, mais il n'y a aucun signe montrant qu'un crime a été commis", a déclaré le Comité d'enquête local à l'agence Tass lundi.
"Mort préoccupante"
Le représentant pour la liberté des médias de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Harlem Désir, a de son côté affirmé que la mort de Maxime Borodine était "très préoccupante". "J'appelle les autorités à mener une enquête rapide et approfondie", a-t-il écrit sur Twitter lundi.
Death of journalist Maxim Borodin in #Russia is of serious concern. I call on the authorities for a swift and thorough investigation. #JournoSafe
— OSCE media freedom (@OSCE_RFoM) 16 avril 2018
Depuis la chute de l'URSS, nombre de journalistes ont été tués ou passés à tabac en Russie, mais les commanditaires de ces crimes sont rarement appréhendés. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une ONG ayant son siège est à New York, 58 journalistes ont été tués en Russie depuis 1992.
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