Syrie : la Russie coupable de crimes de guerre ?
Le régime syrien et la Russie n'hésitent pas à bombarder écoles et hôpitaux pour traquer les rebelles. Des crimes de guerre pour le droit international.
Entre les bombardements de l'armée syrienne et ceux de l'armée russe, la Syrie est-elle le théâtre d'une guerre sale, qui prend pour cible les civils ? Lundi 15 février, cinq hôpitaux du pays et une école ont été détruits. On dénombre plus de cinquante morts, dont de nombreux civils. Médecins sans Frontières dénonce des bombardements sans distinction qui prend les civils en zone rebelle pour des ennemis. "C'est une stratégie de terreur pour moi, pour faire peur à la population. Toute activité médicale aujourd'hui, notamment en zone rebelle, c'est une activité criminelle", commente Mego Terzian, de MSF.
Une stratégie militaire
Depuis août 2012, 177 hôpitaux ont été bombardés et 697 personnels de santé ont été tués par l'armée syrienne et les Russes, entrés en guerre en septembre dernier. Ils affirment viser des combattants qui évoluent parmi les civils. Pour les experts, il s'agit au contraire d'une stratégie militaire. "L'idée, c'est essentiellement de couper les rebelles de toutes les infrastructures leur permettant d'exister dans ces espaces. Le fait que ces infrastructures soient civiles, militaires n'a aucune importance dans cette stratégie", explique Camille Grand de la fondation pour la recherche stratégique. Pourtant, il s'agit d'un crime de guerre aux yeux du droit international.
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