Joe Biden et Vladimir Poutine jouent la carte de l'apaisement, malgré les nombreux points de tension
Les présidents américains et russe ont conclu mercredi leur premier sommet bilatéral à l'issue duquel ils ont annoncé le retour de leurs ambassadeurs respectifs.
Première rencontre en tête-à-tête pour les dirigeants russe et américain. Joe Biden et Vladimir Poutine se sont entretenus pendant plus de trois heures, mercredi 16 juin, à Genève (Suisse). L'échange, qui a commencé par une poignée de main symbolique, a permis aux deux présidents d'aborder les nombreux dossiers qui les divisent : la situation de l'Ukraine et de la Biélorussie, les attaques informatiques russes ou encore l'état de l'opposant russe Alexeï Navalny. A l'issue de cette rencontre, les présidents ont annoncé le retour de leurs ambassadeurs respectifs, rappelés plus tôt cette année pour consultations. Ils ont également fait savoir qu'un "compromis" sur un échange de prisonniers était possible.
Des signaux d'apaisement, mais pas de réelle avancée
Les deux présidents ont salué à l'issue de leur rencontre des échanges constructifs. "Il n'y avait aucune animosité", a commenté le Vladimir Poutine, saluant "une discussion franche et directe". Son homologue américain a quant à lui évoqué "une tonalité "positive". La Maison Blanche revendiquait dans cette rencontre un double objectif : explorer les voies possibles de coopération et dissuader Poutine de poursuivre ses "activités déstabilisatrices" à travers le monde.
Si les deux pays se sont bien entendus pour engager un dialogue en matière de "cybersécurité", le sommet n'a pas abouti à de réelles avancées. Le président russe n'a pas manqué de critiquer une absence de coopération de Washington sur la question de la cybercriminalité, assurant que "le plus grand nombre de cyberattaques dans le monde provient de l’espace américain". Quant au sort de l'opposant Alexeï Navalny, aujourd'hui emprisonné après voir failli mourir d'un empoisonnement qu'il accuse le Kremlin d'avoir fomenté, Vladimir Poutine a simplement déclaré: "Cet homme savait qu'il violait la loi en vigueur en Russie". Joe Biden avait lancé un avertissement à Moscou à ce sujet plus tôt dans la semaine, assurant que la mort de l'opposant "ne ferait que détériorer les relations avec le reste du monde", et avec lui plus spécifiquement.
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