Cet article date de plus de treize ans.

Selon Amnesty international, la répression gouvernementale n'épargne pas les hôpitaux publics syriens.

L"organisation de défense des droits de l"homme évoque le cas de patients soumis à la torture ou à de mauvais traitements, dans un rapport de 39 pages rendu public lundi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les mains d'un médecin au service des urgences de l'hôpital de Dara, en mars 2011. (ANWAR AMRO/AFP)

L"organisation de défense des droits de l"homme évoque le cas de patients soumis à la torture ou à de mauvais traitements, dans un rapport de 39 pages rendu public lundi.

"Le gouvernement syrien a fait des hôpitaux des instruments de la répression dans sa tentative d'écrasement de l'opposition" : le constat d"Amnesty international est alarmant. Les personnels médicaux et les patients de plusieurs hôpitaux syriens auraient été visés par la répression des forces pro Al-Assad.

Ainsi, Amnesty évoque le cas de patients, dans au moins quatre hôpitaux publics, soumis à la torture et à de mauvais traitements de la part du personnel hospitalier, sur ordre des forces de sécurité. Selon l"ONG, "du personnel hospitalier soupçonné d'avoir prodigué des soins à des manifestants et à d'autres blessés lors d'incidents liés au soulèvement ont été eux-mêmes arrêtés et torturés".

Amnesty cite un infirmier témoin d'un raid des forces de sécurité et selon qui au moins un patient, inconscient, s'est vu arracher son appareil respiratoire avant d'être emmené vers une destination inconnue. "Effrayés des conséquences d'une hospitalisation, beaucoup de gens ont choisi de se faire traiter soit dans des cliniques privées, soit dans des dispensaires de fortune mal équipés", ajoute Amnesty.

Les médecins de l'Hôpital national de la ville de Homs, haut-lieu de la contestation contre le régime du Bachar al-Assad, ont rapporté une chute des hospitalisations pour des blessures par balle depuis mai, en dépit de l'augmentation vertigineuse de telles blessures lors des violences. "Le personnel hospitalier en Syrie est mis dans une situation impossible, forcé de choisir entre traiter les personnes blessées et préserver sa propre sécurité", ajoute l'ONG.

La répression gouvernementale du soulèvement depuis la mi-mars a fait plus de 3.000 morts, selon l'ONU.

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