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Sinaï : après la mort de 25 policiers, l'Egypte ferme le passage de Rafah

L'embuscade est survenue dans le nord-Sinaï en Égypte, près de la frontière avec la bande de Gaza. Deux minibus transportant des policiers ont été attaqués au lance-roquettes par des militants islamistes présumés. Un attentat qui survient alors que le pays est encore sous très haute tension. L'Egypte a décidé dans la matinée de fermer le passage de Rafah.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Ibraheem Abu Mustafa Reuters)

Lundi matin, deux minibus de policiers se rendaient vers le poste-frontière de Rafah quand ils ont été attaqués par un groupe d'hommes armés. Quelques minutes plus tard, l'Egypte a décidé de ferme le passage de Rafah. Ce passage permet de se rendre à Gaza.

Les deux véhicules n'ont pas résisté aux tirs d'armes automatiques et de lance-roquettes, qui les ont fait exploser. Le bilan est très lourd : au moins 25 morts selon différentes sources médicales et sécuritaires, et plusieurs blessés. L'attaque a été menée par des militants islamistes. Selon une source sous couvert de l'anonymat, trois assaillants ont été arrêtés.

Le ministère égyptien de l'Intérieur a accusé des "terroristes " d'avoir mené l'attaque à la roquette qui a visé deux minibus de policiers se dirigeant vers la ville de Rafah. Peu après, l'Egypte a fermé pour une durée indéterminée le poste de passage de Rafah, seul accès à la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël

Plusieurs attaques dans le Sinaï

Ce n'est pas la première attaque dans la péninsule du Sinaï, loin de là. Depuis la destitution de Mohamed Morsi, le 3 juillet dernier, de multiples accrochages ont eu lieu dans cette zone très troublée, à la frontière de la bande de Gaza. Des groupes djihadistes ont l'habitude de mener des attaques dans cette région, ils auraient tué une quarantaine de membres des forces de l'ordre dans le Nord-Sinaï.

Dans tout le pays, le contexte tendu. Les partisans du président déchu ont une nouvelle fois appelé à manifester ce lundi. Ce dernier est maintenant sous le coup d'un nouveau chef d'inculpation pour "complicité de meurtre et de torture" sur des manifestants protestant devant le palais présidentiel fin 2012. Il est déjà en détention pour une affaire concernant son évasion de prison à la faveur de la révolte populaire qui a renversé son prédécesseur Hosni Moubarak. Ce dernier a lui été remis en liberté conditionnelle lundi dans l'attente d'un procès dans une affaire de corruption, mais il reste détenu pour un dernier chef d'inculpation.

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