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"Statu quo" sur l'esplanade des Mosquées : Netanyahu critiqué

Le Premier ministre israélien a promis ce week-end de "maintenir le statu quo" sur l'esplanade des Mosquées mais des responsables palestiniens ou arabes israéliens accusent le chef du gouvernement israélien de jouer double jeu. En effet, les restrictions de l’accès à l'esplanade des Mosquées sont régulières et le nombre de visiteurs juifs a doublé en cinq ans.
Article rédigé par Nicolas Ropert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le Dôme du Rocher, sanctuaire érigé sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, à Jérusalem © Maxppp)
A Jérusalem, le reportage de Nicolas Ropert, RFI pour France Info

Dans un communiqué, Benjamin Netanyahu a réaffirmé son intention de conserver le "statu quo" qui domine sur l'esplanade des Mosquées (le "statu quo" fait référence aux règles qui régissent l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, sacré pour les juifs aussi. Il interdit aux non-musulmans d'y prier). Mais le Premier ministre israélien doit lui-même convaincre certains de ses ministres. Plusieurs d'entre eux plaident en effet pour un partage du troisième lieu saint de l'islam. L'extrême-droite israélienne, qui participe à l'actuelle coalition gouvernementale, affirme le droit pour les juifs de prier sur ce lieu saint du judaïsme.

"Le problème ne sera pas résolu avec des caméras"

Renvoyant Benjamin Netanyahu à ses responsabilités, Ahmad Tibi, député arabe israélien, a dit regretter la faiblesse des annonces après la médiation du secrétaire d'Etat américain John Kerry. "Le principal responsable de la situation actuel est Benjamin Netanyahu. Nous sommes déçus de la visite de John Kerry. Le problème ne sera pas résolu avec des caméras dans la mosquée d'Al Aqsa. Mais un accès illimité et sans restriction à tous les musulmans ", estime Ahmad Tibi.

Pour un certain nombre de responsables et d'observateurs, le "statu quo" a déjà été changé sur l'esplanade des Mosquées. Le nombre de visiteurs juifs a été multiplié par deux en cinq ans et l'an dernier, à 41 reprises, des restrictions d'accès ont été imposées aux musulmans. Une situation qui avait entraîné une crise diplomatique entre Israël et la Jordanie.

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