Syrie : Daech contrôle la quasi-totalité de Palmyre
Des associations humanitaires ainsi que l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) s'inquiètent à nouveau du sort de la ville syrienne de Palmyre et de ses habitants. Des djihadistes de Daech sont revenus dans la ville par les quartiers nord. Leur dernière intrusion date de samedi dernier. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, ils sont en passe de contrôler toiute la ville.
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Le site antique, la prison et l'aéroport pour cibles
A Palmyre, les djihadistes sont revenus à la charge. Ils ont été repoussés dimanche par l’armée syrienne après une intrusion dans la cité antique. Le même scénario s’est reproduit la nuit dernière. Daech a accentué l’offensive avec notamment des tirs de mortiers sur les quartiers nord de la ville qui comptait environ 50.000 habitants avant la guerre civile. Beaucoup sont à présent pris au piège des combats, qui se seraient intensifiés ces dernières heures autour de la prison de Palmyre. L’objectif pour Daech est de libérer les centaines de prisonniers, parmi lesquels de nombreux djihadistes. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Daech occupait mercredi midi le nord de la ville, soit un tiers de la cité. En soirée, le contrôle semblait quasiment total. Les forces gouvernementales auraient quitté la ville, après avoir évacué les civils d'après la télévision nationale syrienne.
A Palmyre, il existe aussi un aéroport et des tonnes de matériel militaire. Si Daech s’en empare, le groupe terroriste augmentera sa puissance tout autant que son territoire. Le célèbre site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité figure aussi parmi les cibles des islamistes radicaux. L'Unesco avait déjà tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière afin que le site soit protégé. Les combattants de Daech en seraient à moins d’un kilomètre. La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, s'est dite à nouveau mercredi "vivement préoccupée " par la situation et a appelé à la cessation "immédiate" des hostilités.
France Desmarais, directrice des programmes et des partenariats à l'Institut international des Musées craint que le site "irremplaçable" soit dévasté. Toutefois précise-t-elle, "plusieurs sources nous disent que des statues auraient été mises en sécurité à Damas" .
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