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Syrie : la Turquie va poursuivre ses frappes, la trêve n'aura pas lieu

La Turquie a mené pour la deuxième journée consécutive, dimanche, des interventions militaires dans le nord de la Syrie, contre des positions tenues par des forces kurdes. Ankara va poursuivre ces opérations "tant que les intérêts nationaux" seront menacés, a affirmé dimanche le Premier ministre Ahmet Davutoglu.
Article rédigé par Alexandre Billette
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ahmet Davutoglu, le Premier ministre turc © maxPPP)

Les Etats-Unis et la France ont demandé l'arrêt immédiat des frappes mais rien n'y fait : les autorités turques persistent et signent, au risque de se froisser avec ses alliés. Le Premier ministre turc a précisé dimanche que la Turquie ne serait plus passive, lorsque ses intérêts nationaux sont en jeu.

Ankara l'a répété ces derniers mois : pour la Turquie, l'avancée des forces kurdes à l'Ouest de l'Euphrate est l'une des lignes rouges à ne pas franchir. La présence renforcée de forces kurdes au nord d'Alep ces derniers jours est donc inacceptable aux yeux du gouvernement turc, qui craint par-dessus tout que les Kurdes de Syrie ne parviennent à réunifier l'ensemble des territoires qu'ils contrôlent, tout au long de la frontière avec la Turquie.

La réaction épidermique d'Ankara aura des conséquences diplomatiques immédiates. La trêve en Syrie, évoquée après la rencontre de Munich vendredi 12 février, n'est plus qu'un lointain souvenir. Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, qui eux soutiennent les forces kurdes, sont sur le point de devenir glaciales.

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