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Syrie : les frappes menées par la France auraient tué des djihadistes français

Des djihadistes français seraient morts dans des frappes aériennes françaises menées en Syrie, a-t-on appris lundi matin de source gouvernementale française. Selon une ONG syrienne, ils seraient au nombre de six. Mais le ministère de la Défense n'a pas confirmé pour le moment.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Des chasseurs Rafale français ont visé jeudi dernier pour la deuxième fois un centre d'entraînement de l'EI dans la région de Raqa (est de la Syrie), après une première frappe le 27 septembre sur un objectif de même nature. Photo d'illustration © Maxppp)

Des djihadistes français pourraient avoir été tués lors des frappes aériennes françaises contre des camps de l'organisation Etat islamique en Syrie. Ils seraient au nombre de six. "Les frappes françaises en Syrie ont tué des djihadistes. Il pourrait y avoir des djihadistes français parmi eux ", a déclaré lundi une source gouvernementale française. "Le chiffre de six a été annoncé probablement par une ONG syrienne. A cette heure, nous ne pouvons pas le confirmer ", a ajouté cette source.

Le ministère de la Défense n'a pas confirmé pour le moment. "Dans la nuit de jeudi à vendredi,  la France a bombardé un camp d'entraînement jihadiste de Daech Nous savons que ce camp visait à former des combattants destinés à venir s'attaquer à l'Europe et à la France", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Parmi eux pouvaient se trouver des Français ou francophones. A ce stade, nous ne pouvons confirmer aucun élément précis relatif à ce bombardement", a-t-il ajouté

Des frappes illégales selon la FIDH

La France mène ces frappes en Syrie avec un objectif bien précis : les camps d'entraînement de Daech, là où se préparent des attentats contre la France. C'est ce que la France appelle "la légitime défense". Les frappes françaises contre ces camps visent des individus "de toutes origines et de toutes nationalités ", avait indiqué dimanche soir Manuel Valls depuis Amman, en Jordanie.

"Nous ne demandons pas le passeport à telle ou telle personne mais nous frappons ceux qui préparent les attentats contre la France ", avait souligné le Premier ministre répondant à une question sur ces frappes qui peuvent toucher des Français en Syrie.

Depuis l'annonce de frappes par le gouvernement, les militaires français ont bombardé la Syrie à deux reprises. Des opérations considérées comme illégales par la Fédération Internationale des Droits de l'Homme. 

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