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Syrie : pas encore de négociations de paix possibles selon Assad

Dans une interview diffusée lundi soir par la chaîne libanaise Al-Mayadeen, le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que les "conditions n'étaient pas encore réunies" pour des négociations de paix avec l'opposition. À titre personnel, Bachar al-Assad s'est par ailleurs dit prêt à se présenter à l'élection présidentielle de 2014.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Ce n'est pas une fin de non recevoir, mais presque. En
évoquant la conférence de Genève-2 réclamée par les Etats-Unis et la Russie
pour tenter de trouver une solution au conflit syrien, Bachar al-Assad a
expliqué que "aucune date n'a été fixée, et les conditions ne sont pas
encore réunies si nous voulons qu'elle réussisse"
. Ces négociations
devaient se dérouler entre des représentants du régime et de l'opposition le 23 novembre prochain.

Dans une interview donnée à la chaîne libanaise Al-Mayadeen,
Bachar al-Assad s'est interrogé sur la légitimité de l'opposition censée donc
participer à la conférence de paix.

"Quelles sont les
forces qui y prendront part ? Quel lien ont-elles avec le peuple syrien ? Ces
forces représentent-elles le peuple syrien, ou représentent-elles les Etats qui
les ont inventées ?"

Et le président syrien
de poursuivre, lui qui n'a jamais reconnu la Coalition de l'opposition
syrienne, "Comment ces forces peuvent-elles représenter le peuple syrien
si elles vivent à l'étranger ? Elles n'osent pas venir en Syrie. "
Au passage, le président
syrien a qualifié les Frères musulmans, composante de l'opposition de "groupe
terroriste"
.

Bachar al-Assad candidat en 2014

Bachar al-Assad a
également lancé un message à destination de Lakhdar Brahimi, l'émissaire de
l'ONU et de la Ligue arabe qui doit se rendre dans le pays. "Nous lui
demandons de respecter sa mission, de ne pas dévier du cadre de sa mission. Il
a été chargé d'une mission de médiation, le médiateur doit être neutre. Il ne
devrait pas faire des tâches qui lui ont été assignées par d'autres pays, mais
se concentrer sur le processus de dialogue entre les parties en conflit sur le
terrain."

Par ailleurs, le
président syrien a évoqué l'élection présidentielle de 2014 et sa candidature à
sa propre succession. "Ma réponse dépend de deux facteurs : le premier est
le désir personnel, et le second est la volonté du peuple". 
Et d'asséner, sans grand
équivoque : "Pour le premier point, celui me concernant personnellement,
je ne vois pas pourquoi je ne me présenterais pas à la prochaine
élection".

Une déclaration qui intervient alors que dans le même temps, le
secrétaire d'État américain, John Kerry, expliquait lors de sa visite à Paris
que si Bachar al-Assad était réélu en 2014, la guerre continuera en Syrie. 

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